lundi 31 décembre 2012

Voeux 2013

Je présente mes meilleurs vœux à mes lecteurs pour l'année 2013 : santé et bonheur pour vous-mêmes et pour vos proches.

Question prospérité, l'année 2013 sera, c'est mon pronostic, l'année de la vérité pour la France.

Alors que l'Allemagne poursuit la même politique (traiter les problèmes sous l'angle de l’efficacité économique), que le Japon relance la machine économique avec la baisse du yen, que les États-Unis (divisés certes) n'envisagent des hausses d'impôts qu'avec extrême précaution afin de ne pas casser la croissance, notre gouvernement de tartarins continue dans sa lancée de l'imposition tous azimuts et de l'instabilité fiscale permanente. A ce titre, les propos du rapporteur de la commission des finances de l'Assemblée Nationale, Christian Eckert, à propos de la censure (toute relative) du conseil constitutionnel est un avertissement sans frais à tous ceux qui oseraient continuer à investir et prosperer en France. Il faudra rendre gorge d'une façon ou d'une autre, et même si vous quittez le pays (là c'est du rêve mais qui en dit long à la fois sur l'inculture économique, fiscale et générale de ces fonctionnaires de la politique) !

Jamais un gouvernement n'a autant alourdi les impôts sur l'épargne, sur le patrimoine et sur les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, professions libérales ....). Le travail enfin a été mis également à forte contribution (taxes sur l'épargne salariale et les heures supplémentaires), tant il est vrai qu'être aujourd'hui épargnant, possesseur d'un patrimoine et/ou salarié est un privilège dans ce pays.

La recherche des économies nécessaires pour financer le crédit impôt compétitivité (dont je ne crois pas qu'il aura un quelconque impact positif dans un environnement si sombre, et notamment de remontée de l'euro) accentuera sans doute encore si on en croit les premières fuites (soumettre les allocations familiales à plafond de ressources) le caractère redistributif fou du système français puisque rappelons quand même en ce qui concerne les allocations familiales que ce sont tous les travailleurs (salariés ou indépendants) qui les financent par leurs cotisations (dites à tort patronales mais pesant sur le coût du travail et étant donc une charge pour les salariés).

Donc, pour résumer, je pense que la France va souffrir en 2013 de 2 conséquences de sa politique économique : d'une part sa symphonie cacophonique sur l'épargne et le patrimoine va se traduire par des baisses de recettes fiscales (au contraire de ce qu'attend le gouvernement, et la baisse des transactions immobilières est un premier signal) et d'autre part le coup d'accélérateur à cette machine à shadocks qu'est devenue le système de redistribution français qui fait qu'un instituteur gagne 1600 € nets par mois mais coûte en charges sociales 2000€, ce qui correspond au RSA+allocations familiales d'un couple sans emplois et avec 3 enfants, ce qui est loin d'être une exception chez nous (et qu'on ne parle ni droit à la retraite : c'est une fiction à moyen terme ni de droit à la santé puisque tous y on droit avec la CMU). Et de cette machine folle ne peut sortir au mieux qu'une croissance zéro.

Alors, avec des recettes fiscales bien loin de son budget, le gouvernement devra chanter aux marchés la petite musique bien connue (au choix : c'est la faute à pas de chance, à l'Allemagne ou à que sais-je). La aussi, je fais le pronostic que les marchés se rendront compte que ce qu'ils prenaient pour un atout : notre merveilleuse administration fiscale connue pour sa capacité à lever les taxes, n'en peut mais. Le roi est nu.

Seule la forte pression des marchés financiers sera capable de faire comprendre au gouvernement qu'on ne peut pas vouloir aider les entreprises tout en tapant sur les entrepreneurs et en gaspillant de l'argent qu'on n'a pas pour acheter une paix sociale. Je forme donc le vœux que celle-ci arrive le plus vite possible.




lundi 17 décembre 2012

La grande Nation

Les allemands parlent de la France comme de la "grande Nation" quand ils veulent se moquer de nous, et les occasions ne manquent pas en ce moment !

Jamais un gouvernement n'est allé aussi loin dans le déni de la réalité et à contre-courant des solutions mises en place dans tous les pays.

Nous souhaitons l'harmonie fiscale ? Pourquoi pas nous répond le ministre belge des affaires étrangères, mais il faudra baisser vos impôts puisque vous êtes le pays où le niveau des impôts est le plus élevé d'Europe. En attendant, il vous faut assumer les conséquences de votre fiscalité et la Belgique est heureuse d'accueillir les français qui le veulent, en conformité avec le traité européen de libre circulation des biens et des personnes.

La Suède a supprimé l'ISF après le choc du départ du fondateur d'Ikea, nous minimisons les chiffres des départs fiscaux. Tout le monde sait qu'il y a au moins 600 milliards d'euro de capitaux expatriés depuis 1981 : la perte d'impôts en résultant est bien supérieure aux 5 ou 6 milliards de rendement de l'ISF.

Le Cor annonce un déficit de 20 milliards sur les retraites en 2020 alors que le gouvernement vient de réduire l'âge de départ en retraite de certains. Comme le rappelle Marc Fiorentino ce matin dans sa chronique  quotidienne sur BFM Business, les ménages français savent bien que la retraite par répartition est en faillite et vit ses derniers jours puisqu'ils ont le plus fort taux d'épargne d'Europe.

François Hollande se répand en déclaration optimiste sur l'avenir de l'Euro pendant qu'Angela Merkel nous rappelle une vérité brutale : une zone (l'Europe) qui représente 25% des richesses mondiales ne peut pas dépenser 50% des dépenses sociales du monde : il faudra travailler dur pour maintenir notre système social.

Après avoir multiplié les dépenses inutiles et non productives (retraites, allocations en tout genre, sécurité sociale gratuite, énergie gratuite, recrutement de fonctionnaires ou de jeunes dans des emplois non productifs), le gouvernement se préoccupe de savoir comment il va financer son crédit d'impôt productivité. Déjà fuitent les informations selon lesquelles les conditions de ressources des allocations familiales seraient dans le collimateur.

Grande Nation vous avez dit ? Pathétique.

Pendant ce temps, l'Allemagne se prépare à accueillir des millions d'européens à la recherche d'un vrai travail.

samedi 15 décembre 2012

La fuite de la richesse

Gérard Depardieu vient de rendre son passeport français et il n'est pas le seul. Selon l'agent immobilier de luxe Daniel Féau, les ventes liées aux départs fiscaux n'ont jamais été aussi élevées. Tous les avocats fiscalistes en témoignent. Nous connaissons tous des personnes qui s'installent qui en Belgique, qui à Londres ou qui au Canada ... La fuite de la richesse devant le trop d'impôt est une réalité qui ne pourra pas être niée très longtemps par le gouvernement. La remarque de François Hollande souhaitant que la Belgique augmente ses impôts est bien révélatrice de l'inconscience du gouvernement qui s'imagine pouvoir faire la loi en Europe et s'essuyer les pieds sur les traités européens (libre circulation des biens et des personnes).

Mais il y a une autre fuite de la richesse plus dangereuse à mon avis car portant sur des montants beaucoup plus importants et se produisant d'une façon plus insidieuse : c'est la déstabilisation de pans entiers de l'économie devant les coups de boutoirs fiscaux. Le marché immobilier en France est totalement bloqué un an après la forte hausse de la taxation des plus-value. L'épargne fuit les placements taxés et se réfugie vers les placements défiscalisés (explosion des collectes sur le livret A). Je ne doute pas que les grandes entreprises sauront contourner l'hyper-taxation des hauts salaires ("salary split" ou localisation des cadres en Suisse par exemple), quand aux petites entreprises et aux entrepreneurs individuels qui subissent déjà les effets récessifs de l'explosion de la concurrence liée aux ventes sur internet (dont Amazon est la figure de proue), la baisse des salaires de gérant sera une nécessité permettant de compenser la forte hausse des impôts et taxes, pour ceux que la forte hausse (voire explosion parfois) de la CFE n'aura pas découragés ou achevés.

Enfin, tout laisse à penser que - contrairement aux espoirs du gouvernement - c'est la consommation, et non l'épargne qui fera les frais des hausses d'impôts non évitables (ce que j'appelle les prises par surprise : ISF et taxation des dividendes en 2012) et non l'épargne. Bien sûr, en 2013, les ménages s'organiseront et la base taxable se réduira (transfert d'épargne et fuite des capitaux).

Dans un contexte macro-économique difficile (explosion du chômage et hausse de l'euro), il faudra attendre les chiffres de la croissance du 1er trimestre 2013 pour que l'évidence apparaisse : le gouvernement qui a multiplié les dépenses dites sociales (abaissement de l'âge de la retraite pour les carrières dites longues, allocations en tout genre, extension de la CMU et des tarifs sociaux d'énergie ...) se retrouve devant une perte de recette non prévue qui menace non seulement l'objectif de déficit de 3% mais surtout la qualité de la signature de la dette française.

Alors les prédictions de "The Economist" et de nombreux économistes ou organismes de qualité (dont le dernier, l' "IFO" en Allemagne qui prévoit 10 ans de marasme en France) se réaliseront : la France sera en défaut de paiement et devra repenser tout son modèle économique puisque ses dépenses devront alors être réduites de moitié faute d'un financement par l'emprunt. Une révolution certainement dans les larmes et le sang (au sens propre).  Et il n'est pas certain alors que la libre circulation des biens et des personnes perdure, l'Euro et l'Union Européenne ayant vécu.

La fuite des riches actuellement me fait penser à la fuite des juifs de l'Allemagne nazie : seuls les plus clairvoyants ont pu s'échapper, les autres ont été piégés. Après coup on se demande pourquoi plus ne se sont pas sauvés tant que c'était possible, mais lorsqu'on se retrouve dans une situation similaire on ne fait pas mieux (il y a toujours de bonnes raisons de rester ...)

Bravo Monsieur Depardieu, vous faites partie des clairvoyants !







dimanche 25 novembre 2012

Dogmes ?

La jeune (mais est-ce une excuse ?) porte-parole du gouvernement se vante qu'avec sa politique fiscale le gouvernement a refusé le dogme selon lequel "si vous taxez la richesse, elle fuira le pays" (ou à peu près : je cite de mémoire !).

C'est idiot bien sûr car il n'y a rien de plus vérifié (et donc est-ce encore un dogme ?) : 600 milliards d'euro de richesse délocalisée depuis la création de l'ISF en 1981, 600 redevables à l'ISF ont quitté le pays en 2009 (dernières statistiques disponibles ?). L’hebdomadaire "Challenges" vient de faire sa une sur les contribuables les plus célèbres qui viennent de quitter la France.  En disant cela, c'est sans doute à la courbe de Laffer ("trop d'impôt tue l'impôt") qu'elle pensait, et on comprend que le gouvernement veuille, par la méthode Coué, se rassurer car si cette théorie est vraie, alors le pays est dans de beaux draps ! Réponse dans quelques mois, par exemple lorsque sera connu le chiffre de la croissance du 1er trimestre 2013.

Dogmes ? vous avez dit dogme ? S'il y a bien un pays qui étouffe sous les dogmes, c'est bien la France : avec dans le désordre "la réduction du temps de travail", "le logement social", "le CDI", "la justice sociale", "la défense du locataire", "la juste taxation des plus-values", etc, etc ... Résultats bien réels et donc non mis entre parenthèses dans le texte : le chômage, le CDD comme standard de recrutement, la bulle immobilière, la difficulté à se loger, le gel du marché immobilier, bref des résultats contraires au but recherché.

Dans 6 mois, il vous faudra, je le crains, débloquer votre logiciel interne après avoir appuyé sur la touche "reset".  Alors, il sera peut-être temps de refuser tous les dogmes.

mardi 6 novembre 2012

De retour d'Allemagne

Quelques jours pour le week-end de la Toussaint en Allemagne : Aix La Chapelle, Dusseldorf et Cologne.

L’Allemagne est un pays qui fonctionne bien : y conduire est agréable et moins coûteux qu'en France : Essence moins chère, autoroutes gratuites (et donc sans les bouchons des péages), vitesse libre (quand c'est possible, et limitée en fonction du danger), conducteurs (trices) respectueux des autres et attentifs en raison des bolides assez fréquents. Les restaurants sont beaucoup moins chers qu'à Paris et les selfs-services des grands magasins (type Galeria Kaufhof) sont excellents. Le sentiment de sécurité dans les villes y est bien supérieur à celui qu'on peut éprouver en France. Le commerce, quoi qu'on en dise (la consommation serait le dernier atout de la France ?) semble très bien se porter. C'est vrai, cette région n'est sans doute pas la moins riche d'Allemagne mais quand même.

Le succès de l'Allemagne, avec un chômage au plus bas depuis la réunification, est indéniable et incontesté. Les ingrédients sont connus : forte productivité du travail par un contrôle des dépenses publiques permettant des taux de charges sociales contenus, baisse du salaire minimum permettant l'essor du travail non qualifié, flexibilité du travail par des accords intra-entreprises (cf accord chez BMW permettant de faire face à une baisse de la demande), des entreprises rentables et bénéficiant de l'image du "made in Germany" et de forts niveaux d' investissements. La moindre intervention de l’État et de l'administration dans la vie des entreprises est certainement l'atout majeur de l'Allemagne (les allemands il est vrai ont payé le prix fort et savent de quoi il en retourne ...)

Les allemands ne sont pas tendres avec les errements du gouvernement français et Schroder en particulier (dont une socialiste a rappelé que même s'il avait peut être sauvé l'Allemagne, il avait quand même fait perdre son parti, exprimant tout haut son ordre des priorités ...)

La supplique de Schroder pour que la France échappe au destin de la Grèce : Fin immédiate des 35 heures, baisse immédiate des dépenses publiques et des charges sociales ... On en est très loin avec le plan lointain et compliqué annoncé hier. On nage en pleine politique politicienne .... Louis Gallois et Laurence Parisot sont heureux et je le suis pour eux, mais pas plus.

Rendez-vous dans 6 mois : le juge de paix sera le niveau des taux d’intérêt sur la dette française. Mon pronostic reste inchangé : la France ne peut pas s'en sortir avec cette politique et nous n'arriverons pas sain et sauf à l'échéance 2014 (de la baisse des charges). Il faut que je me remette à l'allemand !




lundi 1 octobre 2012

Haro sur les indépendants !

En Mai, quand Hollande a été élu, j'ai écouté son discours le soir même et j'ai coupé le son au bout de 3 minutes. Non, le Saint-Esprit ou une potion magique ne lui était pas tombé dessus par miracle ! Ridicule et démagogique il avait été pendant la campagne, ridicule et démagogique il serait pendant son quinquennat.

Depuis, cela m'arrive vraiment très rarement de l'écouter - ni ses ministres d'ailleurs - car c'est trop pénible. Partant de là, je me suis dit que je commenterai peu les décisions prises car convaincu qu'elles iraient dans le mauvais sens, c'est un peu comme enfoncer une porte ouverte ou se battre contre des moulins à vent en Espagne. Assez inutile. Et puis BFM Business - qui reprend la lamentation de nos économistes et chefs d'entreprise le fait si bien (récession et marasme au bout du chemin).

Mais là, devant le massacre des indépendants en ce jour de Saint Barthélemy fiscale, les bras m'en tombent ou plutôt mes doigts tombent sur le clavier comme un noyé qui se débattrait avant de boire la dernière tasse. 

Si j'ai bien compris les mesures annoncées, les indépendants (artisans, commerçants et professions libérales) vont voir leurs cotisations sociales augmenter ainsi que leurs impôts sur le revenu (par l'arrêt de la réduction de 10% pour frais professionnels). Mesures de double peine s'ajoutant à la potion amère largement commentée du budget 2013 sur laquelle je ne reviens pas.

Bien sûr, ces mesures sont injustes car elles ciblent une catégorie qui ne bénéficie d'aucune sécurité d'emploi ni de statut. Le discours justificateur (moralisateur ?) qu'il faut égaliser par le haut les cotisations de tous ne sera entendu que par les fonctionnaires qui ne savent pas ce qu'incertitude sur son chiffre d'affaires ou ses revenus veut dire. Par ailleurs, ces mesures envoient un message fort de mépris et de dédain qui sera retenu par des décideurs et des gens avec qui il faut compter, enfin elles seront inefficaces s'agissant de contribuables qui peuvent (par lassitude, par calcul ou par représailles) décider de moins travailler, de moins facturer ou de moins se verser de salaire. Sans parler du travail au noir ...

Dans mon cas personnel par exemple, le gouvernement me dit : tu vas payer plus d'impôt sur ton épargne, tu cotiseras plus et tu ne déduiras plus tes frais professionnels. Ma réponse : je dois donc renoncer à remplacer ma voiture, l'an prochain je me verserai moins de revenus et je travaillerai moins, et dès que mes derniers enfants seront grands, je partirai en Belgique pour y établir ma société.

Les experts fiscaux du gouvernement ne connaissent manifestement pas la fable de la grenouille (trempez là dans l'eau froide et chauffez l'eau progressivement, elle s'y habitue, et meurt. Jetez la grenouille dans l'eau chaude et elle s'en échappera par réflexe).





samedi 29 septembre 2012

Quand les ingénieurs plantent des salades

J'écoutai hier nos ministres présenter leur budget de combat (!). Ils me faisaient vraiment penser à cette bande dessinée des années d'après-guerre "Les pieds nickelés" où on voyait des héros stupides faire bêtise sur bêtise sans comprendre ce qui leur arrivait ensuite ....

Un point amusant ou triste, c'est l'idée que rien d'imprévu ne peut arriver, et disant cela je pense à l'effondrement soudain du pays, au plan financier. Leur discours était millimétré et leur suffisance immense : un vrai discours de la méthode (à base de comité Théodule et autres âneries ...). A milles lieux de la vie d'une entreprise qui doit se battre pour trouver des clients et les garder ensuite ...

Il y a quelques jours, je regardai une série passionnante sur la chaîne Histoire sur le cable consacrée à la chute de l'empire soviétique, des premiers soubresauts de Walesa et Jean-Paul 2 en passant par l'émancipation des pays baltes dans la douleur, puis le lâchage de l'Allemagne de l'Est d'Honecker, au putsch raté des généraux du KGB jusqu'à la montée en puissance d'Eltsine et enfin le hara-kiri télévisuel de Gorbachev annonçant en direct la fin de l'Union Soviétique, que sa politique de la Perestroika et de la Glasnost n'avait pas pu sauver. Tout cela se finissant par des centaines de milliers d'ingénieurs réduits soudainement à planter des salades et des légumes pour survivre, leur salaire n'étant plus versé du jour au lendemain.

En 10 ans, quelque chose d'invraisemblable s'était produit : la désintégration de la deuxième puissance mondiale.

Quand on voit le succès de la politique de la Suède où le nombre de fonctionnaires a été réduit drastiquement, les impôts baissés, et l'éducation nationale rendue aux directeurs des écoles et l'aveuglement avec lequel le gouvernement français poursuit une politique du nombre et de l'augmentation des impôts on ne peut pas ne pas penser à ce qui s'est passé en Union Soviétique.

Bien sûr, cela n'empêche pas les bonnes paroles et les bons sentiments, mais quand on visite le musée de la RDA à Berlin sur la Spree, on est également frappé de comment un système bon en apparence pronant l'égalité des sexes, la libération de la femme, l'avortement gratuit ... a finalement sombré dans un régime où l'économie était à l'arrêt et où seule l'activité d'espionnage du voisin fonctionnait (la fameuse Stasi).

Oh bien sur, nous sommes dans une démocratie et la comparaison avec ces régimes ne vaut dans mon sens que par l'absurdité des voies engagés et le résultat qu'il y a à en attendre, mais ce que je me dis, et je ne suis pas le seul, c'est que cet effondrement peut être très rapide. Imaginons, et c'est possible, que d'une part l'Italie réussisse ses réformes de structures et que d'autre part la France s'enfonce dans la crise. Les marchés financiers nous ferons basculer du jour au lendemain dans le camps des pays du sud et vu l'énormité de nos besoins de financements (bien supérieurs à ceux de l'Espagne), l'Allemagne ou l'Europe ne pourront nous sauver.

Et les fonctionnaires planteront des salades ?

samedi 8 septembre 2012

Qui insulte notre pays ?

Karine Berger, jeune (?) député socialiste accuse Bernard Arnault d'insulter notre pays !

Pitoyable !

Et ceux qui ont mis en place l'impôt sur la fortune et les 35 heures, 2 mesures fiscales et économiques abandonnéees ou jamais mises en place dans aucun autre pays développé, qu'ont-ils fait ?

Démagogie, facilité, refus de voir la réalité en face, dogmatisme, hypocrisie ...

Tous les experts savent que l'ISF, en faisant fuir environ 600 milliards d'€ du pays coûte en perte sur les droits de succession bien plus qu'il ne rapporte ! Quand aux 35 heures, le patronat allemand (qui vient de rappeler que la France devrait payer des taux d'intérêts beaucoup plus chers), il se félicite tous les jours de l' impact favorable sur sa propre industrie.

Alors, qui insulte la France et qui insulte l’intelligence des français depuis des années ?







mardi 4 septembre 2012

De retour de congés

avec une forte laryngite : plus facile d'écrire que de parler.

Un passage en Suisse et en Allemagne nous a confirmé une fois de plus que ces 2 pays fonctionnent bien mieux que la France (même s'ils n'échappent pas à la crise) : sécurité, efficacité, propreté, services publics, ambiance générale, qualité des politiques, des émissions de télévisions ... tout y est de meilleure qualité. Mais ce n'est pas vraiment une nouvelle : y-a-t-il encore quelqu'un qui en doute ?

On retrouve notre gouvernement comme on l'a laissé : lâche et pitoyable. Il nous promet la croissance en prenant des décisions qui vont à contre-courant du bon sens et de ce qu'impose la situation de la dette. Faut-il souhaiter que ce soient les marchés financiers (nos prêteurs) qui sifflent la fin de la récréation ?

Mario Draghi a été le rayon de soleil des marchés financiers avant le vrai retour du beau temps. 2 questions cependant : l'explosion du bilan de la BCE (en valeur absolue et en pourcentage du pib) depuis 2 ans, de presque zéro à 4000 milliards d'€ peut-il se poursuivre longtemps ? Quelle est la légalité de ses derniers projets de rachat de dette souveraine et l'Allemagne va-t-elle laisser faire ?

Article intéressant dans "Finyear" sur la Suisse (8 millions d'habitants) dont les réserves de change - exclusivement en € - pourraient un jour dépasser en valeur absolue celles de la Chine. Est-ce raisonnable de vouloir à tout prix maintenir une parité fixe avec l'€ ?

Une sensation en ce début de rentrée que les choses ne tournent pas rond et que ce calme est trompeur ...

PS : info de dernière minute : le président de la fédération de l'industrie allemande (BDI) critique sévèrement  la politique économique française et notamment son interventionnisme inefficace. Cf mon post sur Albert Speer et son rôle dans la libéralisation de l'industrie allemande (tout nazi invétéré qu'il ait pu être). S'il a pu le faire dans des conditions si difficiles, on doit pouvoir y arriver aussi.





dimanche 1 juillet 2012

Marre de cette équipe de France

Pour changer, un billet sur le foot à l'occasion du départ de Laurent Blanc qui une fois de plus nous démontre avec ce choix que c'est quelqu'un d'intelligent !

D'abord, une précision : on appartient à une génération, et il est impossible de s'en détacher. Pour moi, le foot c'est Saint-Etienne en coupe d'Europe : la finale perdu avec les poteaux carrés, malgré Rocheteau l'ange vert. Ensuite, Platini et ses coups-francs, la qualification pour la coupe du monde, un premier échec injuste en Argentine, puis la consécration avec la demi-finale perdue injustement contre l'Allemagne, et l'agonie 4 ans plus tard avec celle perdue au Mexique contre la même équipe. La victoire en finale du championnat d'Europe passant pour une juste mais mince consolation.

Alors, bien sûr il y a 1998 et 2000.Ce qu'en j'en pense, tout simplement ceci : qu'après tant de malheur avec une belle équipe (celle de Platini), ce n'était que justice de gagner enfin avec une équipe si moche (celle de Zidane). Car enfin, je ne me souviens pas d'un seul beau match qu'on ait gagné ! La coupe du monde 1998 a franchement tenue du miracle, que ce soit contre l'Uruguay, l'Italie ou la Croatie. 2004 en Corée sera la fin de l'histoire puisqu'enfin on pouvait mal jouer et perdre ! 2006 restera pour moi l'occasion manquée de réaliser un véritable hold-up avec une finale tout à fait à notre portée et perdue dans les conditions qu'on sait.

Je me souviens au lendemain de la défaite, en achetant mon journal dans un kiosque de la réflexion idiote du vendeur me disant que ce serait pour la prochaine fois, et moi lui répondant qu'il manquait un peu de recul et de culture footballistique sinon il saurait que nous ne sommes pas un grand pays de foot, et je rajoutais que même une demi-finale nous ne la verrions peut-être plus de notre vivant !

Maintenant, nous y sommes : l'équipe de France est revenue à sa place d'équipe médiocre et seul le souvenir des victoires passées nous fait refuser ce constat facile à faire ! Mais le problème n'est pas là.

Le véritable sujet de ras-le bol c'est combien l'équipe de France avec ses joueurs égoistes, mal élevés et malpolis sont devenus le symbole de notre pays et de notre jeunesse. J'espère simplement qu'on ne se qualifiera pas pour la prochaine coupe du monde au Brésil, ainsi cela évitera au moins de voir ces jeunes impolis se répandre dans la presse !

Forza Italia (ou Arriba Espana)




dimanche 24 juin 2012

The Pledge

Dans mes précédents messages, j'ai déjà eu l'occasion de faire partager ma récente découverte du cinéma indien. Cette semaine, j'ai pu voir pour la première fois au cinéma, et non à la télévision, un film entièrement tourné en Inde : "Trishna", qui vient de sortir en France et va bientôt disparaitre des écrans.

Ce n'est pas un film "Bollywood" puisque réalisé par Michael Winterbottom qui est un réalisateur anglais. Le film est librement inspiré du roman de Thomas Hardy, Tess d'Uberville. Il est interprété par Freida Pinto, actrice indienne révélation de Slumdog Millionnaire et égérie de l'Oréal (Trishna) et Riz Ahmed, jeune acteur en pleine ascension (Jay).

Le film raconte l'histoire de nos jours d'une jeune paysanne de la région d'Osian (Trishna) qui doit lutter pour assurer la survie de sa famille après un accident de la circulation qui détruit la voiture de son père chauffeur-livreur, achetée à crédit. Elle fait des petits boulots dans un hôtel local (accueil, danse) et y rencontre le fils d'un riche anglais, propriétaire d'hôtels en Inde (Jay), qui lui propose un emploi bien payé dans un des hôtels de son père à Jaipur - très loin de chez elle - pour pouvoir rembourser la Jeep. Après une première période heureuse où elle apprend son métier, se forme à université locale et est chouchoutée par son ange gardien, elle s'enfuit de l'hôtel pour rentrer chez elle après avoir été séduite et avoir couché avec lui un soir où il la ramenait d'une sortie en ville. Enceinte, ses parents la font avorter puis l'envoient chez son oncle dans une ville voisine où elle cumulera emploi à l'usine et à la maison, esclave moderne pour sa tante malade et impotente.

Là, Jay la retrouvera - difficilement et après plusieurs mois de recherche - étonné qu'elle ait pu fuir l'hôtel sans donner de nouvelles et ne se rendant pas compte de ce que cela pouvait représenter comme déshonneur pour Trishna, employée modèle, d'avoir eu une relation avec le maître des lieux. Il lui indique alors ne pas pouvoir vivre sans elle et lui propose de le rejoindre à Bombay où il essaye de s'installer comme jeune producteur, ne voulant pas reprendre les hôtels de son père. Trishna accepte immédiatement et s'ensuit une période heureuse où les jeunes amoureux inconscients se fondent dans la vie moderne et futile de Bombay. Elle découvre la mer, la mode, la musique, la danse, participe à des fêtes avec les amis de Jay, tous intéressées par son argent mais également très amicaux.

Malheureusement, le père de Jay tombe gravement malade et Jay doit repartir à Londres. Il part brutalement sans dire au revoir à Trishna qui lui avait confié la veille dans un moment de grande émotion mutuelle le secret de son avortement. Jay avait auparavant confié à Trishna qu'il parlerait d'elle à son père et récupérerait à Londres le collier de sa grand-mère, destiné à la femme qu'il aime - sorte de déclaration de demande en mariage, même si pas totalement précisée, et lui avait avoué avoir couché avec plusieurs amies de Bombay pour se venger de son départ précipité de l'hôtel. Peut-être alors Jay, conscient de l'apparente supériorité que lui confère son statut d'homme riche et du bonheur matériel qu'il apportait à Trishna s'était-il mit à douter de sa sincérité puisqu'elle n'avait pas osé se confier auparavant ?

Après avoir été ensuite mise à la rue de l'appartement dont Jay avait négligemment oublié de payer le loyer depuis Londres, Trishna trouve refuge chez des amies de Jay, prenant tous ces coups du sort avec un grand détachement. Au bout de quelques mois, Jay revient à Bombay et retrouve Trishna, s'étonnant à nouveau qu'elle ne l'ai pas contacté pour régler le problème du loyer et ne se rendant pas compte de ce que cela représentait pour elle de le déranger dans un moment pareil. Il lui indique avoir promis à son père malade de reprendre la gestion des hôtels et lui propose de le rejoindre dans un autre hôtel du Rajasthan où il ne pourront afficher en public leur couple mixte et non légitime en raison du poids des traditions locales, et où ils devront donc se contenter de rencontres en privé.

S'ensuit - après la courte joie des retrouvailles - une période triste où Jay s'ennuie à l'hôtel - s'appuyant sur son statut pour mener une vie paresseuse dans ses appartements privés, fumant joint sur joint - et où leur relation tourne à une triste routine sexuelle prenant prétexte du service quotidien du repas apporté par Trishna. Jay finit par avoir une attitude de plus en plus humiliante vis à vis de Trishna - le paroxysme étant atteint le jour anniversaire de leur rencontre où Jay légitime sa violence verbale et physique par tout ce qu'il a fait pour elle. Celle-ci tue alors son amant, rentre dans son village et après avoir revu sa famille et notamment ses frères et sœurs - tous retournés à l'école grâce à l'argent qu'elle envoyait depuis un an - se suicide dans la campagne alors qu'ils récitent le Notre Père et le serment indien non loin de là.

Certaines critiques n'ont pas aimé le film, c'est leur droit. On peut trouver le sujet mélo, ce n'est pas faux, mais l'interprétation de Freida Pinto toute en nuance est bouleversante et le film a été tourné au milieu d'acteurs non professionnels qui tirent tous leur épingle du jeu. L’Inde apparaît aussi dans toutes ses contradictions sociales et ses bouleversements économiques comme l'Angleterre du 19ème siècle de Thomas Hardy.

Un dernier point sur le serment : il est communément récité par les Indiens à l'unisson lors d'événements publics, dans les écoles et lors de la Fête de l'Indépendance. Les paroles sont les suivantes :

"L’Inde est mon pays. Tous les Indiens sont mes frères et sœurs.
J'aime mon pays. Je suis fier de son patrimoine riche et varié.
Je saurai toujours m'efforcer d'être digne d'elle.
Je donnerai à mes parents, à mes enseignants et à tous les anciens, le respect, et traiterai tout le monde avec courtoisie.
Pour mon pays et mon peuple, je m'engage à me dévouer.
Dans leur bien-être et leur prospérité, seul se trouve mon bonheur"

C'est beau, non ?



samedi 16 juin 2012

Que dire ? Médiocre ! Merci Angela

Que dire devant les projets du gouvernement ? Cynisme, incompétence, rêverie ? Ils étaient annoncés, nous répondent les membres du gouvernement. C'est exact. Est-ce suffisant ? Médiocre, propose Angela Merkel.
Tout est dit.

Le retour de la retraite à 60 ans pour certains, la hausse de l'allocation de rentrée scolaire pour d'autres, le matraquage fiscal annoncé sur les "riches" et celui à venir sur les classes moyennes. Le même type d'erreur que la relance de 1981, la retraite à 60 ans et la 5ème semaine de congés payés de la même époque, le RMI et les 35 heures. Toujours des dépenses, les salauds de patrons et de riches paieront.

L'interdiction des licenciements boursiers ! Mais oui, c'est bien connu : les actionnaires, surtout français, avec un CAC 40 à moins de la moitié de son plus haut, se sont considérablement enrichis et méritent d'être punis. C'est bien connu aussi, les licenciements en France ne sont ni la faute des charges sur le travail écrasantes ni de la concurrence internationale à bas prix mais bien du sadisme des patrons qui licencient pour améliorer les profits. Les camps de rééducation du Vietnam et du Cambodge ne sont pas loin. Il faut vraiment modifier son logiciel interne.

Oui, mais en attendant, ceux qui peuvent, ils se sauvent.  Londres, Bruxelles, Genève ... nous remercient.

Le salut ne pourra venir que de l'Allemagne ("Ich bin Deutsch, c'est correct ?) et des agences de notation qui vont nous remettre à notre place : celle d'un pays "has been" qui s'y croit encore et qui ne voit pas le mur au tournant sur lequel il va se fracasser.


Champagne !


 



 




vendredi 20 avril 2012

L'échec

La campagne électorale, comme les précédentes, a fait l'objet de tous les commentaires, pourtant je pense qu'il y a un fait qui est passé totalement inaperçu des médias et pour cause puisque cette élection partage une caractéristique unique avec celle de 1981 seulement, soit il y a plus de 30 ans.

Jamais, un président n'a été réélu sur le résultat de son mandat : de Gaulle a bénéficié de la contre-vague de mai 68, Mitterrand et Chirac ont été réélu en pleine cohabitation leur permettant de bénéficier de leur statut d'opposant.

Seuls Giscard et Sarkozy se sont présentés pour leur réélection avec les pleins pouvoirs et un bilan à défendre. Giscard a été battu et Sarkozy semble en prendre le chemin.

Ce fait n'est finalement pas si étonnant si on se penche sur le bilan économique et social de nos présidents depuis Pompidou et si on voit l'état de la France aujourd'hui. Seul un président bénéficiant du rôle d'opposant que peut lui conférer la cohabitation est en mesure de se faire réélire. On mesure mieux l'exploit que représenterait la réélection de Sarkozy si on ajoute qu'il a battu les records d'impopularité d'un président pendant la cinquième république. On comprend que le sportif qu'il est n'ait pas pu résister à le tenter.

Alors : "A l'impossible, nul n'est tenu" ou "C'est parce qu’il ne savait pas que c'était impossible qu'il l'a fait" ?

samedi 7 avril 2012

Le baril de poudre

Si on analyse avec un peu de recul l'évolution de la France depuis l'après-guerre (67 ans, un peu moins qu'une espérance de vie), on peut facilement distinguer 2 périodes : les 30 "glorieuses", et les 30 "piteuses". Pendant la première période, la France a généré des richesses et s'est préoccupée de leur répartition, puis dans la seconde, au fur et à mesure que cette création était en panne, la France s'est mise à distribuer une richesse fictive fondée sur l'endettement du pays.

La suite de l'histoire est écrite : la faillite du pays et de ses épargnants, la remise en cause de l'état providence et la fin de la fonction publique et du statut de fonctionnaire. La fin du "bon vivre" en France au moins pendant quelques décennies.

L'assaut de démagogie dont font preuve nos principaux candidats est risible et nous rappelle une fois de plus que les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent.

Une analyse cynique des forces en présence montre un camp qui va dans la mauvaise direction théorique, le candidat socialiste, mais qui présente 2 avantages possibles : l'accélération de la faillite, préalable indispensable au redressement, et la possibilité de faire l'inverse de ce pour quoi il a été élu, et par exemple être le premier gouvernement à faire baisser le salaire des fonctionnaires. A l'inverse, les idées libérales sont les bonnes mais quand elles ne sont pas appliquées à quoi bon être dans le vrai.

A force d'entendre parler de quelque chose sans le voir se matérialiser on peut penser que cela n'arrivera pas mais je pense que la faillite de la France est pour bientôt car la crise de l'euro est structurelle, et entraîne inévitablement les pays faibles de l’Europe, dont la France qui ne doit qu'à sa taille de ne pas être plus attaquée aujourd'hui, vers le fonds (cf son déficit commercial abyssale qui s'ajoute à ses multi-déficits : public, sécurité sociale, ....).

Ceci dit, à court-terme, l'arrivée d'un président socialiste nous rejouant le remake de l'état providence en pleine crise de l'euro pourrait être la flamme qui allume la mèche du baril de poudre sur lequel nous sommes tous assis.

J'ai hâte de voir ça !

samedi 17 mars 2012

La France

Je vais être très direct : ne croyant plus au chance de mon pays d'éviter la faillite, je n'irai pas voter aux présidentielles.

Je pense en effet que quel que soit l'élu, ce sera sous son quinquennat que la faillite arrivera. 40 ans d’incompétence totale et de verbe creux auront eu raison d'un pays riche et en pleine croissance !

J'ai déjà eu l'occasion de le dire dans ce blog et je le répète : cette faillite, je ne la crains pas, je l'attends sereinement comme une punition méritée et la fin d'une longue décadence. Qu'en sortira-t-il ? une junte militaire ? des révoltes et des révolutions ? la fin de l’Europe ? le retour aux guerres ? Qui viendra nous sauver comme en 1917 ou 1944 ?

Le poids absurde de la dette et de la dépense publique nous condamne sans appel.

Combien avec cette certitude les débats actuels peuvent sembler vains ! Pour la première fois, je m'en désintéresse totalement préférant de loin poursuivre ma découverte du cinéma indien.

Abstention combien de divisions ?

jeudi 1 mars 2012

Aishwarya Rai

Sortons un peu de la triste campagne électorale avec un Président sortant qui fait feu de tout bois, toujours aussi grotesque, et un ancien premier secrétaire du PS qui prend une grosse voix pour nous faire croire qu'il est quelqu'un d'important (attention quand même, l'extinction de voix guette, quand à moi je ne supporte déjà plus de l'entendre !).

A tous deux, et aux français encore intéressés, je ne saurais trop conseiller d'aller voir "La Dame de Fer". C'est d'un autre niveau, c'est Churchill contre notre Président du conseil - je ne me souviens même plus de son nom ... Paul Raynaud ça m'est revenu). Un pays qui a résisté et a gagné, un autre qui s'est couché. Finalement, c'est toujours pareil, le naturel revient au galop : que ce soit contre les allemands ou contre le déclin, il y a 2 catégories, les courageux et les démagogues. Il faut voir la séquence ou Margaret Thatcher, sublimement incarnée par Meryll Streep, devant ses généraux trouillards dit à propos du croiseur argentin Belgrado : Sink it ! Sink them, on a envie de dire.

Alors passons à autre chose : à la sublime Aishwarya Rai. Actrice la plus connue en Inde (cf Wikipedia : inutile de raconter son parcours). La redécouverte de ses films (et il faut se donner la peine de trouver les DVD en version anglaise non piratée, ce qui n'est pas toujours facile - par exemple chez Bollywood Times près du passage Brady Rue du Faubourg St Denis) est un vrai parcours dans la beauté pure d'un visage, l'émotion des sentiments, la beauté des histoires, des danses (Aiswarya comme beaucoup d'indiennes danse merveilleusement bien avec ou sans sari), mais aussi les castes, les mariages forcés, la séparation par l'argent (ah ça Monsieur Hollande, vous ratez vraiment quelque chose si vous ne les avez pas vu).

Alors oui, Aishwarya Rai, loin des poncifs sur Bollywood, est vraiment sublime dans Taal (un de ses premiers succès où elle incarne une jeune chanteuse), Provoked (une femme indienne battue qui tue son mari), Chokher Bali (adaptation du roman de l'écrivain Tagore), Raincoat (au niveau des Casavettes ), Umrao Jaan (pour sa danse de courtisane devant un noble alors qu'elle est déjà tombée amoureuse : je t'en prie, ne me désire pas), Devdas (l'amour impossible), ou Jodhaa Akbar (en princesse hindoustan mariée à empereur Moghol Akbar et qui au bout de 3 heures d'un long parcours initiatique finira par connaître l'amour). Et bien d'autre puisqu'elle a tourné dans une cinquantaine de film.

Aishwarya Rai n'est pas Bollywood, Bollywood n'est pas l'Inde, mais que c'est beau cette émotion pure qui nous prend à la gorge en regardant ses films.

Chapeau l'artiste !


PS : C'est une drogue douce et non dangereuse pour la santé, simplement très fortement consommatrice de temps (les indiens regardent en moyenne un film une trentaine de fois, j'en suis simplement à 2 fois mais on y prend toujours autant de plaisir)

samedi 11 février 2012

Les prochains mois vont être passionnants

François Hollande va-t-il être élu avec 55% des voix comme les sondages le prévoient ?

La France va-t-elle être attaquée le 7 mai par la finance - ennemi de notre possible futur président, comme le prédit Marc Fiorentino ?

Les "riches" vont-ils se laisser plumés sans réagir ou partiront-ils à Bruxelles, à Genève, à Singapour ou au Canada ? Et quel sera l'impact sur l'activité ?

En combien de temps (mois, années) l’augmentation des dépenses publiques mettra-t-elle à genou les finances publiques ?

Vraiment passionnants ....

Ils vont nous coûter très cher, mais c'est le prix à payer pour avoir une chance de renouveau.

Pour ma part, s'il faut partir un jour, ce sera sans me retourner et sans un regret ! Je ne me sens en rien attaché à mon pays, j'en ai déjà fait le deuil.

Tout simplement (c'est une chanson ?)

dimanche 22 janvier 2012

Et maintenant ?

Le communiqué de S&P annonçant la dégradation de la note de la France (4 pages en format PDF disponible sur leur site) est d'une grande qualité. Il explique parfaitement les raisons de cette décision, et seuls des esprits hors de la réalité peuvent le contester.

Vu le niveau d'inconscience de nos concitoyens et de nos hommes politiques, il n'y a aucune chance que le mouvement de dégradation s'arrête là. Sur les blogs, la comparaison entre la République Française et le Costa Concordia fait des ravages : un navire en apparence très sûr mais piloté par un capitaine fantasque et imbu de lui-même, et qui chavire en quelques minutes. Quand on y pense, d'ailleurs le chavirage est beaucoup plus représentatif de la situation du pays : on passe en quelques secondes d'une situation qui semblait laisser encore du temps pour réagir à une situation incontrôlable. Cela pourrait arriver plus vite que prévu, il suffirait d'une ou deux adjudications de dette ratée (pour l'instant, les banques reviennent au guichet, alléchées par la perspectives des gains faciles avec les prêts quasi-gratuits de la BCE, mais cela risque de ne pas durer).

La France se meurt d'une dépense publique excessive : nombre de fonctionnaires, coût de fonctionnement, mairies, conseils généraux, régions, assemblée nationale et sénat ne sont plus qu'autant de bonnes raisons de se servir et de se mettre à l'abri. Statuts dérogatoires, garantie de l'emploi, retraites payées sur l'emprunt, régimes de sécurité sociale et de chômage en extra-déficits ... Tout cela a conduit depuis 30 ans à une explosion de la dette publique.

La solution des socialistes est simple, taxer le riche jusqu'au dernier. Sauf que les très riches sont déjà partis et qu'à ce train là on arrivera bien un jour à le trouver le dernier. Ce n'est pas sérieux. Heureusement, il y a la force du verbe. Parler ne coûte pas vraiment, et on verra cet après midi ce que François Hollande a à proposer à la France.

Finalement, je n'ai pas bu le champagne car je doute de notre capacité de réaction, et j'ai peur que le fonds de la piscine atteint, nous y restions. Les américains nous ont sauvé 2 fois du désastre, qui nous sauvera cette fois-ci ? Personne, je le crains.