samedi 29 septembre 2012

Quand les ingénieurs plantent des salades

J'écoutai hier nos ministres présenter leur budget de combat (!). Ils me faisaient vraiment penser à cette bande dessinée des années d'après-guerre "Les pieds nickelés" où on voyait des héros stupides faire bêtise sur bêtise sans comprendre ce qui leur arrivait ensuite ....

Un point amusant ou triste, c'est l'idée que rien d'imprévu ne peut arriver, et disant cela je pense à l'effondrement soudain du pays, au plan financier. Leur discours était millimétré et leur suffisance immense : un vrai discours de la méthode (à base de comité Théodule et autres âneries ...). A milles lieux de la vie d'une entreprise qui doit se battre pour trouver des clients et les garder ensuite ...

Il y a quelques jours, je regardai une série passionnante sur la chaîne Histoire sur le cable consacrée à la chute de l'empire soviétique, des premiers soubresauts de Walesa et Jean-Paul 2 en passant par l'émancipation des pays baltes dans la douleur, puis le lâchage de l'Allemagne de l'Est d'Honecker, au putsch raté des généraux du KGB jusqu'à la montée en puissance d'Eltsine et enfin le hara-kiri télévisuel de Gorbachev annonçant en direct la fin de l'Union Soviétique, que sa politique de la Perestroika et de la Glasnost n'avait pas pu sauver. Tout cela se finissant par des centaines de milliers d'ingénieurs réduits soudainement à planter des salades et des légumes pour survivre, leur salaire n'étant plus versé du jour au lendemain.

En 10 ans, quelque chose d'invraisemblable s'était produit : la désintégration de la deuxième puissance mondiale.

Quand on voit le succès de la politique de la Suède où le nombre de fonctionnaires a été réduit drastiquement, les impôts baissés, et l'éducation nationale rendue aux directeurs des écoles et l'aveuglement avec lequel le gouvernement français poursuit une politique du nombre et de l'augmentation des impôts on ne peut pas ne pas penser à ce qui s'est passé en Union Soviétique.

Bien sûr, cela n'empêche pas les bonnes paroles et les bons sentiments, mais quand on visite le musée de la RDA à Berlin sur la Spree, on est également frappé de comment un système bon en apparence pronant l'égalité des sexes, la libération de la femme, l'avortement gratuit ... a finalement sombré dans un régime où l'économie était à l'arrêt et où seule l'activité d'espionnage du voisin fonctionnait (la fameuse Stasi).

Oh bien sur, nous sommes dans une démocratie et la comparaison avec ces régimes ne vaut dans mon sens que par l'absurdité des voies engagés et le résultat qu'il y a à en attendre, mais ce que je me dis, et je ne suis pas le seul, c'est que cet effondrement peut être très rapide. Imaginons, et c'est possible, que d'une part l'Italie réussisse ses réformes de structures et que d'autre part la France s'enfonce dans la crise. Les marchés financiers nous ferons basculer du jour au lendemain dans le camps des pays du sud et vu l'énormité de nos besoins de financements (bien supérieurs à ceux de l'Espagne), l'Allemagne ou l'Europe ne pourront nous sauver.

Et les fonctionnaires planteront des salades ?

samedi 8 septembre 2012

Qui insulte notre pays ?

Karine Berger, jeune (?) député socialiste accuse Bernard Arnault d'insulter notre pays !

Pitoyable !

Et ceux qui ont mis en place l'impôt sur la fortune et les 35 heures, 2 mesures fiscales et économiques abandonnéees ou jamais mises en place dans aucun autre pays développé, qu'ont-ils fait ?

Démagogie, facilité, refus de voir la réalité en face, dogmatisme, hypocrisie ...

Tous les experts savent que l'ISF, en faisant fuir environ 600 milliards d'€ du pays coûte en perte sur les droits de succession bien plus qu'il ne rapporte ! Quand aux 35 heures, le patronat allemand (qui vient de rappeler que la France devrait payer des taux d'intérêts beaucoup plus chers), il se félicite tous les jours de l' impact favorable sur sa propre industrie.

Alors, qui insulte la France et qui insulte l’intelligence des français depuis des années ?







mardi 4 septembre 2012

De retour de congés

avec une forte laryngite : plus facile d'écrire que de parler.

Un passage en Suisse et en Allemagne nous a confirmé une fois de plus que ces 2 pays fonctionnent bien mieux que la France (même s'ils n'échappent pas à la crise) : sécurité, efficacité, propreté, services publics, ambiance générale, qualité des politiques, des émissions de télévisions ... tout y est de meilleure qualité. Mais ce n'est pas vraiment une nouvelle : y-a-t-il encore quelqu'un qui en doute ?

On retrouve notre gouvernement comme on l'a laissé : lâche et pitoyable. Il nous promet la croissance en prenant des décisions qui vont à contre-courant du bon sens et de ce qu'impose la situation de la dette. Faut-il souhaiter que ce soient les marchés financiers (nos prêteurs) qui sifflent la fin de la récréation ?

Mario Draghi a été le rayon de soleil des marchés financiers avant le vrai retour du beau temps. 2 questions cependant : l'explosion du bilan de la BCE (en valeur absolue et en pourcentage du pib) depuis 2 ans, de presque zéro à 4000 milliards d'€ peut-il se poursuivre longtemps ? Quelle est la légalité de ses derniers projets de rachat de dette souveraine et l'Allemagne va-t-elle laisser faire ?

Article intéressant dans "Finyear" sur la Suisse (8 millions d'habitants) dont les réserves de change - exclusivement en € - pourraient un jour dépasser en valeur absolue celles de la Chine. Est-ce raisonnable de vouloir à tout prix maintenir une parité fixe avec l'€ ?

Une sensation en ce début de rentrée que les choses ne tournent pas rond et que ce calme est trompeur ...

PS : info de dernière minute : le président de la fédération de l'industrie allemande (BDI) critique sévèrement  la politique économique française et notamment son interventionnisme inefficace. Cf mon post sur Albert Speer et son rôle dans la libéralisation de l'industrie allemande (tout nazi invétéré qu'il ait pu être). S'il a pu le faire dans des conditions si difficiles, on doit pouvoir y arriver aussi.