dimanche 20 octobre 2013

Leonarda

La France, avec ses 2000 milliards d'€ de dettes, ses 5 millions de chômeurs et sa Bretagne en feu (mais quelle région ne l'est pas ?) n'a plus qu'un mot où une interrogation à la bouche : LEONARDA ! Leonarda peut-elle revenir ? Seule où avec sa famille ? ....

Bien sûr, on peut se dire comme Marc Fiorentino dans sa chronique quotidienne que si on était capable en France de mobiliser une petite partie de cette énergie pour régler nos vrais problèmes que sont l'exclusion des jeunes du monde du travail et des PME française du monde de la croissance, les choses iraient peut-être mieux en France.

L'affaire Leonarda n'en est pas moins révélatrice de l'état du pays : un emballement médiatique comme les médias l'adore, une jeune fille plutôt sympathique qui s'exprime dans un français parfait, une famille et notamment son père roué mais également sympa (?), OK il a peut-être cambriolé un peu mais s'il fallait en France se séparer de tous ceux qui commettent des délits ... De ce point de vue, la scène où ils écoutent en direct sur leur portable dans une maison allouée par le Kosovo la proposition du président Hollande est hallucinante. On ne ferait pas mieux au cinéma. En tout cas, pour des pauvres quel train de vie !

Quittons "l'affaire" et revenons en à ce qu'elle dit : d'abord, l'impuissance et l'incapacité de la justice. Ce que ressentent tous nos concitoyens. Elle dit le droit tellement tard que c'en est ridicule. Ensuite, la rupture de l'opinion publique avec les médias et la classe politique : 65% des français ne veulent pas qu'elle revienne, quelques lycéens et hommes politiques arrivent à faire croire aux médias le contraire; Enfin, l'impuissance et la mise au pilori de la France : pays moqué et ridiculisé jusqu'à son président. Reste plus pour boire le calice jusqu'à la lie de voir ce qui se passera quand la famille de Leonarda sera rentrée (car elle le fera) en France.

Étonnons nous ensuite que le FN soit dans les sondages devenu le premier parti politique en France avec 24% des voix aux élections européennes. Je pense personnellement qu'il fera plus, et avec tellement d'abstention que même aux municipales il risque de se retrouver seul avec des petits partis, le PS et l'UMP étant eliminés au premier tour comme cela vient de se passer dans l'élection cantonale partielle

Leonarda, goutte d'eau qui fait déborder le vase ? 

mardi 1 octobre 2013

Le match France-Angleterre

Dans sa chronique quotidienne sur BFM Business, Marc Fiorentino note que la France et l'Angleterre prennent des chemins de traverse et mènent des politiques économiques à l'opposé.

L'un, l'Angleterre mise sur l'austérité, la responsabilité et l'efficacité économique. L'autre la France sur la relance, les transferts sociaux et l'irresponsabilité.

Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec sa conclusion, à savoir qu'il est trop tôt pour savoir qui de la France ou de l'Angleterre va gagner.

Selon le gouverneur de la banque de France lui-même, la City anglaise a déjà gagné la bataille financière. L'Angleterre a gagné la bataille sur l'insécurité avec une répression hyper-efficace des émeutes d'avant les jeux olympiques qui a démontré, à l'inverse de la France, l'efficacité du système judiciaire anglais.

L'Angleterre a gagné la bataille industrielle avec une production automobile qui dépasse la production française alors qu'on disait le secteur mort il y a quelques années.

Au jour où le gouvernement français annonce un "RSA jeune" destiné aux jeunes "malades" (ce sont ses termes) selon des critère d'attribution subjectifs (et donc ouvert à toute suspicion), le gouvernement anglais annonce que tout bénéficiaire d'une allocation devra rendre à la collectivité sous forme d'un travail d'intérêt collectif.

Donc, comme en 1940, un pays prend le chemin de l'honneur et du succès, l'autre du déshonneur et de l'échec. Contrairement à 1940, l’Angleterre n'a pas besoin de son Churchill, aurons nous notre de Gaulle ?