vendredi 24 octobre 2014

Réponse à Monsieur le Commissaire Jyrki Katainen

Monsieur le Commissaire Européen des Affaires Économiques,

Vous avez posé quelques questions "sans intérêt" à propos du budget 2015 de la France (dixit notre ministre des Finances) qui appelleront une réponse que notre Président espère "définitive".

Votre lettre n'a bien entendu pas été rendue publique, il semble cependant (fort logiquement) que vous demandiez des explications sur les raisons du gros dérapage budgétaire prévu pour 2014.

La réponse est simple :  une mauvaise politique : la hausse massive des taux d'impôts ayant contribué à un étouffement de la sphère privée, et partant des recettes fiscales. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il y a tout lieu de penser que les mauvaises performances de 2012, 2013 et 2014 se reproduiront en 2015. L'instabilité fiscale et législative indispose les entrepreneurs privés et fait chuter l'investissement des entreprises, portant le chômage à son plus haut historique.

Vous avez raison de souhaiter comprendre 2014 car tout entrepreneur présentant un budget sait que l'analyse de l'année en cours est indispensable pour s'assurer de sa crédibilité. S'agissant de la France, l'analyse des performances passées montre que les budgets n'ont aucune crédibilité. J'ai donc bien peur qu'alors que personne n'a encore compris ce qu'étaient ces fameux 21 milliards d'économies dont le gouvernement nous rabâche les oreilles, la question de savoir s'il faut ou non y rajouter 3 milliards soit totalement vaine.

C'est toute la politique du pays et non son budget qu'il faut revoir. Le Roi est nu, mais le dire n'est sans doute pas dans les pouvoirs d'un commissaire européen. 

En vous souhaitant une bonne entrée en fonction, recevez Monsieur le Commissaire ......


mercredi 15 octobre 2014

Le ministre Macron nouveau docteur Diafoirus ?

La France est certes bien malade, à la différence du Malade Imaginaire ! Alors on est bien intéressé quand le ministre Macron lui donne une consultation gratuite.

Malheureusement, quel diagnostic ! Alors aussi dangereux que notre docteur Diafoirus qui veut pratiquer des saignées à tout va et déclame du latin (de mémoire), notre ministre ? Certainement. Car enfin, quel culot ! Prenons les maux au mot !

Défiance ? Alors certes, elle est à son maximum. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce n'est nullement le malade qui est à incriminer mais certainement son environnement légal, social et politique. Tout médecin sait que la fièvre n'est que le symptôme de la maladie.

Complexité ? Certainement, le Ministre fait-il allusion à la CSG, aux 35 heures et aux abattements de charges sociales liés, au CICE, au compte pénibilité ? Pour faire simple, il faut d'abord faire moins et même en ce moment de disette budgétaire on entend parler de gratuité des autoroutes le week-end ou de distribution de chèques énergie, sans parler des allocations familiales avec des coupes fonction des revenus. Simplicité et démagogie quand tu nous tiens....

Corporatisme ? Alors oui, certainement la pire des maladies. Le Ministre pense aux médecins. Moi je pense aux députés, aux sénateurs, aux ministres, aux hauts fonctionnaires, aux membres des collectivités locales en formation permanente ou au placard qui continuent à être bien payés sans aucun état d'âme. A nos amis Cahuzac et Thévenoux (il ne faut pas que je les mette dans le même sac, c'est vrai; Ils ont chacun dit dans la presse que l'autre ce n'était pas pareil, mais je ne me souviens plus trop de la nuance en fait). De quelle participation aux efforts peuvent-ils se prévaloir ? Ou sont les sacrifices de cette corporation ?

Avec un médecin pareil, je préfère l'auto-médication !

vendredi 10 octobre 2014

Ebola

Ebola fait peur mais nos gouvernements nous rassurent : il n'y a pas de risque d'épidémies dans les pays développés.

Les premiers cas occidentaux ne sont pourtant pas très rassurants :  c'est un habitant du Liberia qui après avoir transporté une voisine malade déclare tout simplement à son arrivée aux États-Unis ne pas avoir été en contact avec le virus (?), puis ne s'inquiète toujours pas quand il a de la fièvre. Un hôpital américain enfin qui le renvoie chez lui en oubliant d'où il vient. L'Espagne ensuite où des prêtres mourants sont ramenés dans un hôpital qui n'était manifestement pas prêt à les accueillir. Combien de personnes contaminées ? Il faut attendre. La France enfin où on apprend que des enfants scolarisés en primaire ne trouvent rien de mieux que faire "l'école buissonnière" en Guinée et reviennent tranquillement comme si de rien n'était. Le risque est très faible et tout est sous contrôle dit l'éducation nationale (sauf le respect du calendrier scolaire par les parents ....). C'est aussi ce qu'on disait en Espagne et aux États-Unis.

Une chose étonne : c'est la différence entre la volonté des pays occidentaux de garder les frontières avec les 3 pays touchés grandes ouvertes (alors que d'autres pays africains les ont fermées depuis longtemps dont l'Afrique du Sud par exemple) et la panique et le luxe de précaution prises lorsqu'il y a une suspicion de cas.
Les pays développés voudraient-ils prouver leur supériorité et leur capacité à contrôler l'épidémie en la laissant s'approcher au plus près ? Cela me semble un pari extrêmement dangereux qui fait fi du fameux facteur humain.

Revenons à l'épidémie. Elle a démarré fin 2013 dans une zone pauvre et reculée de Guinée. Il a fallu de nombreux morts et plus de 3 mois pour envoyer des échantillons à l'institut Pasteur qui a identifié une souche du virus Ebola - Zaire (site OMS). Personne avant n'y avait pensé et pour cause, il n'y a pas de télévision ou internet. Cela remet en cause notre idée du village mondial. Ensuite la Guinée a pensé pouvoir stopper l'épidémie et ne s'est pas vraiment inquiétée. Pour des raisons politiques, semble-t-il, les blocus des villages infectés ont été peu efficaces et 6 mois après l'épidémie est hors contrôle. La Guinée - ancienne colonie française - n'est pas un pays pauvre : c'est un des pays miniers les plus riches au monde. Aujourd'hui en Guinée tout le monde s’inquiète : un joueur de foot célèbre serait peut-être contaminé !

Une bonne politique serait sans doute de prendre le contrôle de l'épidémie en Afrique en mettant en place une force internationale (mais les pays occidentaux en ont-ils l'envie et les moyens ?) car c'est le meilleur moyen d'éviter le risque de mutation du virus que certains experts n'excluent pas. Et en parallèle une fermeture des frontières avec une mise en quarantaine systématique des voyageurs exemptés du blocus. On fait tout le contraire pour l'instant.