dimanche 22 février 2015

A la mode

La soumission à la mode :

Dans 50 Shades of Grey, Anastasia Steele se soumet par amour aux désirs de Christian Grey devant des millions de spectateurs (trices).
Les femmes musulmanes qui portent le voile se soumettent d'une autre façon à leurs maris, seuls autorisés à voir leur cheveux, ou leur visage parfois.
La République laïque se soumet en tolérant cette soumission.
Les français ruinés et fatigués se soumettent à la Charia dans le dernier roman de Houellebecq "Soumission".
Les gens honnêtes, et la justice avec, se soumettent à la délinquance ordinaire en France qui leur pourrit la vie.
Les Danois qui tolèrent l'enterrement en grande pompe d'un terroriste semblent encore plus soumis.
Les terroristes de Daech veulent soumettre la terre entière par la terreur.

Londres à la mode :

Des projets immobiliers et de bureaux à la pelle, des grues dans tous les sens, des gratte-ciels dans chaque quartier.
On entend parler français à chaque coin de rue. Les lycées français sont pleins sitôt ouverts.
A chaque crise étrangère, l'argent accourt s'y réfugier (de Grèce et Russie ces derniers temps).
Des magasins ouverts 7 jours sur 7 partout avec des horaires très larges.
Un métro avec du personnel partout qui renseigne et empêche la fraude.
Des trottoirs en particulier et une ville en général très propre.











vendredi 6 février 2015

La bulle des finances publiques

Les préoccupations sur l'état de l'économie française sont actuellement reléguées au second plan en raison de l'actualité nationale et internationale (attentats terroristes, guerre contre Daech, crise grecque et guerre en Ukraine) et de la bulle financière créée sur les bourses par la BCE. En janvier, le climat des affaires franco-française n'a pas été bon selon les premiers indicateurs disponibles publiés par la Booster Academy sur BFM Business. On s'en doutait.

Le Président de la République n'a pratiquement pas parlé économie dans sa conférence de presse, et des sujets comme le chômage et la dette n'ont été abordés que par des questions des journalistes, c'est dire. Il n'a même pas rappelé sa confiance dans sa politique économique.

Après une grosse inquiétude en fin d'année, le déficit budgétaire ressort un peu mieux finalement que craint. En valeur absolu, le dérapage en hausse à 2 chiffres (86 en 2014 vs 75 milliards d'€ en 2013 soit +15%)  est très inquiétant dans le double contexte d'une rigueur annoncée et d'une hausse des impôts. surtout que la baisse des frais financiers liée à la bulle obligataire en masque l'ampleur (-5 milliards d'€).

Comme dans une entreprise, il n'est pas inutile de regarder les derniers chiffres détaillés disponibles pour 2013 (source : Insee). Que voit-on ? Entre 2013 et 2012, les impôts ont fortement augmenté (+3,7%) mais cela a servi à financer la forte hausse des prestations sociales (+3%) et à un niveau moindre des dépenses de fonctionnement (+1,9%). Le déficit a été réduit de 10 milliards d'€ mais la moitié s'explique par la baisse des frais financiers. C'est dans la revue des chiffres en valeur brute qu'on comprend le dérapage de 2014 : avec des prestations sociales à 542 milliards d'€ supérieures aux dépenses de fonctionnement elles-même centrées sur les salaires à 75% ! La réduction du déficit à long terme basée sur la seule hausse des impôts était vouée à l'échec et effectivement en 2014 et en 2015 le déficit repart à la hausse.

Tout le monde le sait, mais la France se résume actuellement à un grand système de redistribution où de plus en plus de gens comptent sur de moins en moins de gens pour vivre, et où l'Etat n'a plus les moyens d'assurer son fonctionnement courant, puisque son budget est utilisé à 75% pour payer des salaires. Seule la forte hausse de l'endettement permet encore d'investir et de payer les dépenses indispensables.

Vous avez dit bulle des dépenses publiques ? Le propre d'une bulle est qu'elle explose toujours mais qu'on ne sait jamais quand.