samedi 15 août 2015

Les territoires perdus de la République

Le Figaro reparle d'un livre paru en 2002 et passé totalement inaperçu de Georges Bensoussan : "Les territoires perdus de la République". Dans cet interview l'auteur raconte que la notion de "guerre civile" qui aurait fait rire en 2002 inquiète aujourd'hui bon nombre d'acteurs confrontés à la montée de cette réalité.

Comme toujours, rien de mieux qu'une petite enquête sur le terrain. Parlons de la très controversée opération "Tel-Aviv sur Seine". Comment s'est-elle déroulée ? Pas tout à fait comme les médias l'ont rapporté : en fait, elle n'a eu lieu que sur une minuscule portion des quais, barrée qu'elle était par une opération "Gaza plage" sur une petite portion attenante, non prévue au départ bien sûr mais imposée de force (négociation ?) aux autorités locales. Les 90% des quais restants étant "neutre" si j'ose dire. Évidemment ces 2 petites portions "microscopiques" étaient toutes deux séparées par des centaines de gendarmes et la sécurité au maximum.

Sur la portion "Tel Aviv sur Seine" des chants, des petits drapeaux israéliens, quelques drapeaux français, et beaucoup de cohue, la place étant comptée. Sur la portion "Gaza plage" de grandes affiches proclamant "Boycott Israël", "Halte au fascisme israélien" et "Honte à la France complice" entre autre. De très nombreux drapeaux énormes dont je suppose qu'ils sont censés représenter la bande de Gaza. Des manifestants en petit nombre mais souhaitant déborder la place qu'ils avaient conquise de "haute lutte".

Je ne me suis promené que dans la partie "Tel Aviv sur Seine" car c'était la seule opération officielle et je n'aime pas qu'on me dise où je ne dois pas aller. Simplement, je ne savais pas que je serai bloqué au bout de cent mètre par un barrage de police en raison de l'opération "Gaza plage". En remontant les quais avec beaucoup de difficultés, j'ai pu parler avec de très nombreux gendarmes en poste - dialogue difficile car bien entendu ils étaient en service et donc ne pouvaient pas vraiment me parler. En dehors du sentiment de ras-le bol et du questionnement sur le bien fondé d'une telle opération en plein mois d'aout alors qu'ils se seraient bien vu souffler un peu, j'ai vu dans leurs rares propos ou réponse leur impuissance devant cette France coupée en deux. En entamant un dialogue - très difficile certes - avec quelques supporter de Gaza ressort évidemment cette haine du juif et l'intolérance pour tous ceux qui ne sont pas du même avis. Nous aurions poursuivis ce dialogue en banlieue chez eux j'étais un homme mort.

Paris avait vraiment un air de pays coupé en deux, totalement effrayant.