lundi 4 janvier 2010

Rebaptiser Wolfsburg (VW) ?



Plusieurs livres traitent, comme d'une évidence connue de tous à l'époque de la guerre, du surnom d'Hitler ("Wolf"). D'où mon étonnement qu'on ait pu renommer la ville nouvelle créée par ce dernier, du nom du château voisin : "Wolfsburg" ! cf mes posts précédents. Volontairement ou pas ? Comment personne n'a-t-il fait le rapport et si oui que sont devenus les réticences ? l'enquête reste à mener.

Je cite 2 livres intéressants sur le sujet :

le 1er : "AU RAVIN DU LOUP - Hitler en Belgique et en France, mai-juin 1940" par René Mathot aux éditions Racine. René Mathot, résistant et historien se livre à une minutieuse enquête auprès de témoins directs de l'époque sur le séjour d'Hitler au QG de la Wolfschluct (gorge ou ravin du loup).

page 83 : "Hitler, alors qu'il n'était qu'un agitateur politique dans les années 20, se faisait appeler "Wolf" par ses amis. Le général Engel (*), ancien aide de camp de Hitler, m'a dit - témoignage inédit - que Hitler lui avait confié que son père l'appelait "Wolf" lorsqu'il était enfant. Réminiscence filiale qui expliquerait l'appellation des QG commençant ou finissant par "Wolf". On connait les tensions qui ont existé entre Hitler et son père ... pourtant, dans la lettre adressée par Hitler .... de sa prison ... on trouve la signature "Wolf"."

(*)Entretien du 7 octobre 73

page 239 : Gerda Daranowski, secrétaire personnelle de Hitler : Nous avons pris nos repas au Kasino (Wolfpalast - cf photo) ... Amiral Karl-Jesko, aide de camp : je ne peux vous dire ce qu'était le Wolfpalast. Comme il faisait partie de l'auberge, il devait vraisemblablement servir de réfectoire pour les troupes."

Le second : "Le dossier Hitler" : dossier secret commandé par Staline au NKVD - services secrets - à partir de l'interrogatoire de 2 témoins directs, entre 1945 et 1949, et dont les procès-verbaux ont été retrouvés par un jeune historien allemand Matthias Uhl. Éditions Presse de la Cité.

page 57 : "Le thème cher à Wagner de l'antiquité germanique s'accordait bien avec les idées perverses de Hitler sur la pureté de la race germanique. C'est la raison pour laquelle il s'était lié d'amitié avec la famille de Wagner. La belle fille de celui-ci, Winifred, l'appelait "Wolf". Cela plaisait beaucoup à Hitler ; le fait d'être comparé avec cette bête assoiffée de sang l'impressionnait."

page 257 : "début avril 45, l'heureux événement attendu se produisit : Blondi (le berger allemand de Hitler - nb) eut 8 petits. 3 survécurent. Hitler offrit son propre nom au plus vigoureux d'entre eux : Wolf. pendant le mois d'avril, il restait parfois des heures dans un fauteuil dans le couloir du bunker, à jouer avec son Wolf chéri."

page 301 : "Au matin du 20 avril (nb : soit 10 jours avant son suicide) Hitler joua jusqu'au déjeuner avec Wolf, son chiot préféré."

Enfin, pour l'anecdote (mais en est-ce vraiment une ?) : Traudl Junge : "Dans la Tanière du loup", Les confessions de la secrétaire d'Hitler, aux éditions JC Lattès.
page 101 : "Sur le terrain du Berghof, Hitler conduisait une Volkswagen. C'était un cabriolet, une fabrication hors série, laquée de noir, avec des sièges en cuir."

Pour conclure, avant la phase d'enquête proprement dite sur les conditions de la dénomination "Wolfsburg", un rappel sur son utilité même. Et là, je cite le livre de Heinrich Breloer, "Speer et Hitler, l'architecte du diable" aux éditions Canal+ Editions. En exergue : "Les Hitler et les Himmler, on pourra s'en débarrasser. Les Speer demeurent parmi nous" de Sebastian Haffner - 1944. Puis en page 14, l'auteur rapporte une conversation entre Simon Wiesenthal et Speer : "si l'on avait su ce que nous savons aujourd'hui, vous auriez été pendu à Nuremberg en 1946. Et Speer de rester silencieux, et Wiesenthal de conclure que Speer savait qu'il avait raison. Rappelons que Speer fut ministre de l'armement à partir de 1942 et qu'il eut progressivement sous sa responsabilité directe l'ensemble de l'outil de production allemand, civil et militaire, soit 14 millions d'ouvriers.