samedi 11 mai 2013

La fin des paradis fiscaux ?

Notre ministre de l'économie Moscovici rêve tout haut à la fin des paradis fiscaux. On a les rêves qu'on peut !

S'il était un tant soit peu honnête et intelligent, il s'inquiéterait d'abord des enfers fiscaux et d'un des premiers sur la liste : son pays la France, mais en bon démagogue doctrinaire ça fait du bien de taper sur "ces riches qui n'aiment pas leur pays au point de frauder" (néologisme).

Le double désastre induit par la politique de hausse tous azimuts des impôts : fuite des riches qui le peuvent et freinage massif de l'activité pour les autres est déjà oublié. Enterrées les bonnes résolutions pour revenir à un déficit à 3%. Bruxelles nous donne 2 ans de plus, le mauvais élève triomphe. Le conseil de discipline pourrait se révéler moins facile que prévu cependant ....(car il faudra dire à quoi on utilise le répit, et à part rêvasser ?)

Encore un séjour en Allemagne au cours duquel nous avons vu des norias de poids lourds comme jamais (après ce que nous appellons notre désert de Gobie : l'autoroute Paris-Metz !) sur une autoroute transversale ouest-est qui illustre les propos d'un économiste de Xerfi disponibles sur leur site selon lesquels l'Allemagne s'est depuis longtemps éloignée de la France par un mouvement de dévaluation compétitive initié il y a une dizaine d'années (lois Schroder Hartz), suivi de l'élimination des sous-traitants et fournisseurs français remplacés par des fournisseurs situés en Europe de l'Est et par un développement effréné du business en Asie.

On comprend l'angoisse du gouvernement allemand qui voit avec inquiétude son gouvernement voisin se lancer dans une politique économique suicidaire risquant de se traduire par une rupture de l'équilibre fragile d'une zone euro constituée d'un gagnant l'Allemagne et de perdants, les autres. En effet, ils n'avaient pas prévu qu'un grand pays de la zone euro pourrait risquer le suicide économique entraînant toute la zone dans son destin funèbre.

A propos de paradis, nous sommes rentrés par Luxembourg, dont les murailles (ou ce qu'il en reste après la destruction faisant suite au traité de Londres) et la vieille ville on été inscrites au patrimoine de l'humanité. Avec du soleil, un dimanche matin, un vrai paradis effectivement. Et les banques étaient fermées, comme chez nous.