mercredi 12 octobre 2016

Pitoyables !

Pitoyables ! C'était le jugement sans appel de Hillary Clinton sur les électeurs de Donald Trump.

Bien sûr, elle pouvait rajouter les vantardises sexistes de Trump dans le lot (Kennedy faisait la même chose avec des starlettes, mais à l'époque les enregistreurs vidéo étaient plus gros et donc plus difficile à utiliser en cachette ...). Et elle aussi, entre l'abandon de l'ambassadeur américain en Libye tué par Daech, les milliers d'e-mail confidentiels échangés sur sa messagerie privée et les mails actuellement sortis par Wikileaks qui achèvent de dresser un portrait particulièrement cynique de la dame ("j'ai 2 avis, un pour le public et un pour Wall Street", entre autre ...). Le pauvre Bernie (Sanders) doit se retourner dans sa tombe (politique).

Assez parlé de nos amis américains. Et nos pitoyables à nous ? Remontons un peu l'histoire et dressons notre Nobel des pitoyables.

Commençons par Giscard et Chirac dont les comportements et combats d'égo ont amené Mitterrand au pouvoir en 81. Ensuite, ce dernier qui baisse l'âge de la retraite et démarre une longue période de démagogie consistant à distribuer de l'argent qu'on n'a pas (mais il se reprendra un peu avec la "rigueur" et le maintien dans l'Europe). Plus près de nous, Jospin et sa dame Aubry avec les 35 heures comme cadeau de noce aux allemands pour fêter l'euro (ils en ont bien profité les bougres), et tout près Hollande avec sa fausse rigueur (surtout que je t'augmente les impôts et les dépenses).

Ah ils sont beaux nos pitoyables, et ils nous coûtent cher en plus même quand ils ont fini de sévir (merci quand même à Hollande qui dans un éclair de clairvoyance en a réduit le coût juste avant de quitte la scène).


vendredi 19 août 2016

Pas de bol !

J'ai pas eu de bol ....

J'ai augmenté les impôts et ça a pesé sur la croissance.

J'ai multiplié les lois anti-entreprises et le chômage a augmenté

J'ai ciblé les classes moyennes par les impôts et la mise sous condition de revenus des allocations familiales et je les ai découragé

J'ai fait arrêté le programme de construction de prisons et nommé ministre de la justice une femme politique révolutionnaire anti répression et j'ai vu exploser la délinquance

J'ai repris les recrutements de fonctionnaires, repris les augmentations générales des fonctionnaires et vu les dépenses de personnel ré-augmenter

J'ai décrété la formation de masse de 700 000 chômeurs pour faire baisser artificiellement le chômage mais je n'avais pas imaginé que les chômeurs seraient attentifs à la qualité de la formation proposée et que cela prendrait autant de temps à mettre en œuvre

Ma ministre de la santé a décrété la CMU pour de plus en plus, la nationalisation de la médecine libérale et l'explosion du reste à charge en limitant les remboursements des mutuelles pour les cochons de payants

J'ai décrété la guerre totale à Daesh sans prendre aucune mesure de protection de la population et je m'étonne de la multiplication des attentats sur le sol français qui fait fuir les touristes. Je n'ose même plus organiser les hommages nationaux qui me remontaient le moral.

J'ai pas eu de bol avec le climat : inondations terribles et récoltes de blé en baisse historique. Cela n'arrange pas l'affaire de mes paysans que j'avais déjà ruiné avec l'embargo russe.

J'ai pas eu de bol, je me suis fait piqué à ma première escapade incognito en scooter pour aller voir ma douce Julie.

Qu'est ce que j'ai fait au bon dieu ? Ah, le mariage pour tous, oui c'est vrai mais c'est y a si longtemps. Et puis je suis quand même retourné voir le Pape depuis !

Pas de bol que ça s'arrête, la place était quand même pas mauvaise. Oui, j'ai pris du poids c'est vrai. Faudra que je le perde.

samedi 16 juillet 2016

300 morts plus tard ....

Dès le jour de l'attentat de Charlie-Hebdo j'étais convaincu que cet attentat qui faisait suite à ceux de Merah et Menouche signerait le début d'une longue série si des mesures drastiques n'étaient pas prises.

Elles ne l'ont pas été, et un an et demi plus tard, on se retrouve avec 300 victimes comme au pire moment de l'OAS.

Je pense  qu'on va monter dans l'horreur, tant nous sommes vulnérables et nos ennemis d'une imagination et de moyens sans limite.

Même s'il est toujours impossible d'assurer une sécurité totale, on peut tenter de lister les mesures qui finiront bien par être prises lorsque l'opinion publique ne supportera plus cette accumulation de victimes ou aura trop peur pour soi-même.

La première, c'est la fin de Schengen et la reprise d'un vrai contrôle des frontières. C'est certainement la raison du Brexit et ce sera celle du Frexit si rien n'est fait. Attention, il devra s'agir d'un vrai contrôle à la japonaise ou à la Singapour, pas un semblant de contrôle. Cela coûtera très cher et remettra complètement en cause nos habitudes.

La seconde c'est la tolérance zéro pour l'immigration clandestine et les migrants officiels : les migrants clandestins doivent pouvoir être envoyés chez eux sans intervention de la justice, et tout migrant officiel (notre chauffeur-livreur tunisien) doit être renvoyé dans son pays dès la première condamnation par la justice.

La troisième, c'est la neutralisation préventive de tous les radicalisés : un camp militaire de type Guantanamo doit être construit d'urgence en Guyane avec une capacité de 5000 places, et tous les individus convaincus de radicalisme doivent y être exilés et emprisonnés à vie.

Les bonnes âmes diront, c'est impossible !

Pas de soucis, alors, déposez des fleurs, allumez des bougies et créez des "hashtag". Mais gardez votre énergie sur le long-terme car vous aurez vraiment besoin. Combien de morts êtes vous prêts à accepter ? 1000 ? 10000 ?  Et si dans les dix prochaines années un attentat chimique ou nucléaire pouvait être évité grâce à une des mesures cités, seriez vous toujours d'accord pour vous y opposer ?


vendredi 15 juillet 2016

La France nage dans le sang et dans le déni

Le sang : les 84 morts et 50 blessés en urgence absolu de l'attentat de Nice. Une pensée pour les victimes, qui n'avaient pour seul tort que d'être au mauvais endroit et au mauvais moment.

Le déni (ou délire ) :

Le premier :  la qualification toujours hésitante d'attentat par certains médias. Le terroriste aurait arrêté le ramadan, ce ne serait pas un bon musulman .... La belle affaire ! Évidemment se posera la question importante des complicités ou de l'aide éventuelle qu'il a reçu. Mais quand bien même aurait-il agit tout seul, comment peut-on imaginer qualifier cet acte d'autre chose que d'acte terroriste. La préméditation ne fait pas de doute, l'attentat a malheureusement été exécuté avec sang-froid, quant au questionnement sur les armes factices, pourquoi pas s'il n'avait rien d'autre. Ce questionnement est une insulte aux victimes et s'il devait perdurer serait pris pour un camouflage pitoyable.

Le second : la nationalité du terroriste. Il semble acquis qu'il s'agisse d'un tunisien ayant un permis de séjour et ayant eu affaire à plusieurs reprises à la justice française. Le questionnement de savoir ce qu'il faisait en France ne semble pas avoir dépassé les réseaux sociaux. Pour régler le problème, la moitié des médias le qualifie de Franco-tunisien, semblant mélanger adresse et nationalité ! C'est dire

Le troisième enfin : sécuritaire : on peut s'interroger sur les mesures prises - ou non - pour sécuriser les rassemblements de masse. Il est certain que le seul moyen d'éviter un camion fou dans une foule c'est un système de filtrage bien en amont et avec des équipements spécifiques (herses). Ce n'est pas forcément très beau à voir mais c'est la seule chose efficace.

Le dernier enfin : la fin de Daesh ne signifiera pas la fin du terrorisme islamiste. Daesh a succédé à Al Quaida et une autre organisation succèdera à Daesh. Sommes nous prêt à lutter efficacement contre le terrorisme islamiste en France. Pour l'instant, la réponse semble être, c'est inutile puisque les jours de Daesh sont comptés. Le réveil sera cruel pour nous.


dimanche 3 juillet 2016

L'aveuglement (à l'occasion du décès de Michel Rocard)

Avouons le, dans la série des hommes politiques, Rocard faisait plutôt figure de sympa. Éternel "looser" et souffreteux face au rusé Mitterand, maire de Conflans-Sainte-Honorine (ça ne s'invente pas pour un homme de gauche), bref sympa. Depuis hier soir, c'est un déferlement de louanges qui s'abat sur le créateur du RMI et de la CSG.

Hier, avant la nouvelle, je regardais par hasard la courbe vertigineuse de la dette publique. Rocard n'y aura pas été pour rien. Il aura fait coup double en fait, puisqu'il y a 2 façon d'y contribuer : créer une dépense qui ne sera que partiellement financée (le RMI) et créer une nouvelle taxe qui fera croire aux successeurs qu'ils ont une marge de manoeuvre pour à nouveau augmenter les dépenses (la CSG)

RMI plus CSG c'était un fameux coup double, les 2 jambes de la dépense publique ! L'avalanche de louanges et l'absence totale d'esprit critique montre trop bien l’avachissement sans espoir dans lequel nous sommes tombés. Ensuite les 35 heures et maintenant le compte pénibilité dont la (fausse) bécasse qui nous tient de ministre de la santé s'émerveille sans se poser plus de question qu'une fois de plus la France est le seul pays à mettre en place de telles mesures.

Les livres d'histoire qui auront à traiter de la faillite de la France et de la longue période de fuite en avant qui l'aura précédée auront vraiment beaucoup de travail pour essayer de comprendre cette étonnante et longue période d'aveuglement et de léthargie qui a saisi un peuple ayant de nombreux atouts.



vendredi 24 juin 2016

Brexit (finalement)

Le Brexit sanctionne l'échec de l'union européenne. Tous les européens censés savent que l'explosion du chômage, du terrorisme et de l'immigration en Europe sont avant tout la conséquence de l'ineptie des politiques communautaires et de nos gouvernants.

Les anglais n'ont pas dit non à Hitler pour accepter d'être noyés sous la vase générée par la médiocrité bureaucratique de Bruxelles. Que vont-ils devenir maintenant ? Ils souffriront dans un premier temps, s'adapteront à la nouvelle donne et rebondiront. Ils resteront un partenaire de choix des autres pays européens. D'ores et déjà on peut noter que 3 économies performantes : Suisse, Royaume-Uni (ou Angleterre si on met de coté l’Écosse qui excite tant les commentateurs qui oublient qu'elle a toujours été du coté des vaincus ...) et Norvège ne font pas partie de l'union européenne.

Que les anglais ne s'inquiètent pas trop par ailleurs, le camp des "out" risque de s'agrandir lors des prochaines années : difficile de dire quel pays est le plus susceptible de les rejoindre dans les prochaines années. Enfin, entendre notre président parler d'harmonie fiscale veut tout dire. Il est absolument sidérant de constater la bonne conscience de nos gouvernants qui ont pris la parole aujourd’hui et s'imaginent vraiment porteurs de solutions.

A ceux-là, je conseille d'analyser l'évolution de la production par habitant sur les 30 dernières années en France (expérience socialiste ou socialisante selon les gouvernements en place), et de la comparer à celle des Pays-Bas, du Royaume-Uni, et de l'Allemagne. Ils seront bien obligé de constater l'appauvrissement relatif considérable de notre pays.

Mais qui voudra, en Europe, de nos remèdes et de nos solutions ?




dimanche 19 juin 2016

Brexit ou pas : aucune importance pour l'avenir de l'Europe

A court terme, le Brexit aurait sans doute des conséquences sur les marchés financiers mondiaux. A moyen-terme, il en aurait aussi sur l'économie et sur la vie politique du Royaume-Uni : instabilité économique et politique, et remise sur la table de l'indépendance de l'Ecosse, très europhile. A long-terme, les anglais s'en sortiront toujours : ils ont déjà eu de maintes occasions de prouver leur endurance et leur capacité de résistance face à des circonstances adverses.

Mais quelles conséquences pour l'Europe ? 2 scénarios s'opposent : dans le premier, d'autres pays suivraient l'exemple du Royaume-Uni et le Brexit pourrait jouer le rôle du détonateur. Dans l'autre scénario, au contraire, l'expulsion du mauvais joueur renforcerait la solidarité et l'efficacité de l'Europe.

Je risque un pronostic tout à fait différent : le Brexit ou non n'a aucune importance car il masque les maux qui rongent l'Europe et qui la feront exploser de toute façon dans les 10 prochaines années : immigration incontrôlée, incapacité à se défendre contre le terrorisme, échec de la politique de convergence avec les 2 principales économies européennes : l'Allemagne et la France qui suivent des routes opposées, essor des partis extrémistes ou europhobes. La France est clairement l'enfant malade de l'Europe avec un endettement toujours aussi incontrôlé et une incapacité à réformer qui augure - dans le contexte des prochaines élections présidentielles - de grandes difficultés. Souvenons nous que c'est un changement de majorité en Grèce qui a fait exploser la crédibilité du pays et a amené son quasi-défaut de paiement. Pourquoi pas en France ?

Le Brexit, c'est un des bons élèves de la classe qui se demande s'il va continuer à aller en cours ou réviser chez lui. Sa décision n'a aucun impact sur les cancres qui eux vont en cours pour chahuter. Ni en bien ni en mal (nb : les rêves journalistiques selon lesquels la place de Paris pourraient profiter fortement d'un Brexit me semblent à cet égard totalement irréalistes)

dimanche 29 mai 2016

L'état de la France en mai

Rien de nouveau sous le soleil (ou les orages) du mois de mai : en dépit des apparences, l'état de la France est stationnaire :

Le gouvernement vient de mettre en ligne sur son excellent site "Le forum de la performance" dont le nom est à lui seul un programme, la certification par la cour des comptes des chiffres 2015 concernant la situation financière de la France. En résumé, si on va plus loin que le satisfecit de nos (gros) ministres concernés, Sapin et Eckert, et qu'on va naviguer dans les 75 pages du rapport de la cour des comptes, on y découvre (mais cela n'étonnera personne) qu'en gros l'état ne contrôle rien et que la cour des comptes est bien incapable de vérifier quoi que ce soit. Le bilan et le compte de résultat de la France (je ne savais qu'il y en avait un) affichent cependant des chiffres qui signifieraient la faillite pour n'importe quelle entreprise.

Juste 2 exemples, alors que le déficit est annoncé en forte baisse à 70 Mrds d'€ (pas mal quand même), le résultat comptable 2015 ressort à -82 Mrd d'€ presque stable p/r à 2014. Allez comprendre. J'ai lu également que le trésor profite de la forte baisse des taux d'intérêts pour prolonger les maturités de ses emprunts sur 20 ans et récupérer en échange du cash qui vient réduire - artificiellement - le coût de la dette sur l'année.

"Ça va mieux" nous dit Hollande, et sa ministre du travail met le pays à feu et à sang avec sa loi travail dont tous les économistes sérieux s'accordent sur le pronostic qu'elle n'aura qu'un impact limité sur l'emploi - avec par ailleurs l'aide très efficace de la CGT. Le secteur du tourisme est désespéré et on ne peut que s'interroger sur le hasard que constitue la répétition à la SNCF de graves pannes paralysant le trafic depuis quelques jours. L'Euro va bientôt démarrer en France dans les pires conditions possibles et la DGSI s'inquiète de l'imminence de graves attentats islamistes remettant en cause l'apparent calme sur le front des mouvements nationalistes islamophobes (termes pris dans le sens de la propagande officielle).

Pendant ce temps, les marchés financiers continuent imperturbablement de financer la France à moins de 1% à 10 ans, avec la bénédiction de la BCE et au plus grand dam des épargnants allemands.

Alors, pourquoi changer ce qui ne fonctionne pas mais dont le prix à payer est reporté sur les générations futures ? Nos créanciers nous rendent vraiment un très mauvais service.  Ça va mieux ? Non ça va pareil !




vendredi 6 mai 2016

François Hollande est un mauvais homme sans doute

Bien sûr les lecteurs auront compris : je fais mienne la sentence de notre premier ministre (Donald Trump est un mauvais homme sans doute) et je l'applique à notre Président !

Passons sur le danger qu'il y a pour un homme politique de prendre parti dans une élection qui se déroule dans un pays étranger. Bien sûr, courageusement Manuel Valls fait le pari que Trump perdra les élections et que son avis lui vaudra une reconnaissance de son adversaire. Mais s'il gagnait ? Passons également sur le coté révélateur du terme "mauvais" qui s'oppose à "bon". Il aurait pu dire - sans forcément se tromper totalement - qu'il était populiste et manquait parfois d'élégance. Non, il est mauvais, tout simplement. On a compris dans l'idée d'un premier ministre socialiste qui sont les bons et les mauvais en France, pas besoin de faire un dessin.

Alors, 4 ans après "bon homme" ou "mauvais homme" François Hollande ?

Bonhomme (faussement), certainement. Mais guère plus.

Très mauvais homme en fait celui qui a eu l'idée inouïe en arrivant au pouvoir d'augmenter les impôts dans un pays déjà champion du monde des impôts. Je note que cette perspective - annoncée et attendue dès début 2012 avec les premiers sondages donnant Sarkozy perdant et le fameux discours du Bourget (la Finance mon ennemi) - a cassé la croissance qui redémarrait en France depuis 2009 avec un point haut en 2011. Très mauvais homme également celui qui a eu l'idée non moins folle d'augmenter les dépenses sociales à tout va (retraite, allocations, emplois aidés, hausse des effectifs de la fonction publique, hausse des salaires, suppression de la journée de carence, RSA pour les jeunes annoncé, hausse du point d'indice des fonctionnaires annoncée ....).

Alors ? certes la chance a joué en faveur de notre mauvais homme (il a la "baraka", c'est la crainte de ceux qui cauchemardent de sa réélection) : des taux d'intérêts très bas liés à la politique des banques centrales sur lesquelles nous n'avons aucune prise et des rentrées d'argent exceptionnelles liées aux régularisation de fraudes fiscales dues à l'action contre les paradis fiscaux et à des fuites sur les bénéficiaires de comptes bancaires ont permis de sauver la mise, pour un effet très temporaire. Mais, lorsque l'hiver sera venu (fin des taux d'intérêt bas et des régularisations), que dira la fourmi allemande à la cigale hollandaise (pas des Pays-bas vous aviez compris) "Vous chantiez ? J'en suis fort aise. Et bien, dansez maintenant".

François Hollande : Un mauvais homme sans doute, un homme imprévoyant certainement.


mercredi 27 avril 2016

De la pénalisation des clients des prostituées en France

Plusieurs réflexions sur la loi qui vient d'être votée en France après 2 années de polémiques et allers retours législatifs.

D'abord, un rappel historique : le terme "le plus vieux métier du monde" est certes éculé mais pas totalement faux. Rappelons simplement qu'à Rome les praticiens avaient une épouse pour les enfants et des prostituées pour le sexe, le plaisir et l'amour. A la fin du 19ème siècle et notamment au second Empire, de nombreux hôtels particuliers luxueux seront offerts à des "simili-actrices" par leurs riches amoureux, milliardaires ou banquiers. Pendant la seconde guerre mondiale, Paris sera transformé en vaste lupanar pour les soldats allemands, ce qui vaudra aux maisons-close d'être fermées après la guerre. Aujourd'hui, Cuba et la Thailande sont de véritables bordels à ciels ouverts.

La prostitution sera interdite en France, elle ne l'est pas dans la plupart de ses pays voisins : Espagne, Italie, Suisse, Allemagne, Belgique et Pays-Bas. La loi n'étant pas applicable hors du pays, les clients ayant les moyens et n'ayant pas envie de prendre le moindre "risque" (on reviendra là-dessus) n'auront que l'embarras du choix.

La loi sera-t elle respectée ? Bien sûr que non : la France est le pays n°1 pour la consommation du cannabis en Europe loin devant les Pays-Bas où elle est légalisée. Certes, cependant, une amende de 5ème catégorie (équivalent à une agression à coup de couteau), 1500 €, l'inscription dans le casier judiciaire, sa compagne ou sa femme au courant, l'estampillage "pervers sexuel" devrait en faire réfléchir plus d'un. Les hôtels de luxe parisien ont du souci à se faire quand on sait le nombre de chambres louées par des Escorts de luxe russes ou des pays de l'est. Notons par ailleurs que pour ce qui concerne la prostitution haut de gamme liée au Business, pas de soucis à se faire, la Suisse et ses bordels sont déjà très accueillants; après, il suffit d'organiser un séminaire à Bangkok ou à Cuba et le tour est joué. Imagine-t-on un grand contrat sans du champagne et des filles ?

Au plan législatif, la chose sera intéressante ; ce sera la première fois qu'une offre (la prostituée) sera tout à fait légale mais que la demande (le client) sera interdite. Est-ce vraiment constitutionnel ? Il sera intéressant d'avoir l'avis du conseil constitutionnel sur ce sujet, tout comme de savoir si le principe de libre disposition de son corps n'est pas un peu raboté quand le "disposeur" risque une lourde amende ?

La prostitution masculine vers les femmes sera-t-elle également dans le viseur ? On imagine la délectation des féministes et députées ayant voté la loi lorsque le premier client - la queue basse certainement -sera amené au poste et "cuisiné". Mais une femme ayant payé un homme - et il y en a - pourrait-elle subir le même sort ?

Sur le plan de la condition des prostituées, et pour prendre l'exemple de la Suède que l'on cite beaucoup, il semble que beaucoup s'accordent pour dire que la prostitution s'est déplacée en Suède mais n'a pas du tout disparue : très clandestine pour le client sans moyen et sur des bateaux bordels aux limites des eaux territoriales suédoises pour les autres, où les prostituées vivent dans des conditions très pénibles.

La dignité de la femme ? Et la pornographie - faut-il l'interdire ainsi que les affiches provocantes en haut des kiosques ? Et les femmes qui se font massacrer pour une jupe ou un refus du port du foulard (mais ce sont des putes justement dira-t-on ...). La censure des sites internet proposant des Escorts sera intéressante à suivre, cela nous mettra dans le camps des pays censurant internet (Chine et pays islamiques ou communistes), est-ce possible techniquement, légalement ? Concernant, les viols : près de 100 000 viols par an en France, la plupart impunis. Doit-on en parler moins sous prétexte que certains assimilent la prostitution à un viol (ce qui a été tenté mais abandonné car sinon il fallait poursuivre aux assises chaque client ....). Au vu des viols impunis on espère simplement que la chasse aux clients ne se fera pas au détriment de celle des violeurs.

Au plan de la sécurité intérieure enfin, et dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, on sait ce que la police en pense, outrée que la chasse au client puisse également détourner des moyens et des effectifs à bout de souffle ...

Sur le plan moral, notons que les sites incitant ouvertement à l’adultère sont autorisés (dont certains spécialisés pour les femmes) alors que cela reste un motif de divorce. La drague sur internet est bien sûr parfaitement morale et légale, on peut imaginer qu'après la promulgation de la loi (si tant est qu'elle le soit), un certain mélange des genres se fera. Attention à la confusion entre "cadeau d'amoureux ou de gentleman" et "rémunération prohibée d'une relation tournant finalement à la prostitution", compliqué .....

Quand au client marié qui voyait de temps en temps une prostituée ou une Escort, pas de problème : il lui suffira de s'inscrire sur un site de rencontre. Évidemment, les risques sont certainement plus grands (notamment par désir parfois de se mettre en couple), mais cela permettra de rester dans la légalité.

Quand à la prostitution étudiante, notons que des pays comme la Chine, la Corée et le Japon ont développé le "concept" de la jeune maîtresse officielle : jeune étudiante "aidée" par un riche homme d'affaires ou homme politique sur toute la durée de ses études. De telles pratiques pourraient-elles malgré tout se développer et seraient-elles contraires à la loi ?


Un dernier point de vue : la France est un pays qui adore les principes, les concepts et les lois mais qui ne se soucie pas vraiment de leur respect et de leur conséquence. En ce sens, cette loi sur la pénalisation des clients des prostituées n'est pas étonnante. Passons sur le fait qu'elle pénalisera autant (sinon plus) les prostituées que les clients. On n'osera pas penser par ailleurs - sous peine d'être accusé de racisme - qu'elle préfigure une sorte de charia islamique mais il serait intéressant d'analyser l'essor de la prostitution à Dubaï, formellement interdite et en même temps extrêmement développée. France-Dubaï même combat ou situation antagoniste ? L'avenir le dira.



 




dimanche 10 avril 2016

Les 2 cancers de la France

Sully, ministre du roi Henri IV disait que labourage et paturage étaient les 2 mamelles de la France.

Aujourd'hui, la France n'a plus de quoi nourrir ses enfants car elle a 2 cancers dont il est difficile de prévoir lequel sera le premier fatal.

cancer économique d'abord : 2 100 milliards de dette publique, en augmentation de 1 000 milliards en un peu plus de 10 ans. Résultat d'une politique économique centrée sur la subvention du non-travail et son corollaire : l'hyper-taxation du travail. Politique économique guère pratiquée qu'au Venezuela, à Cuba et en Corée du Nord dont nous nous masquons les effets en raison de la richesse - supposée - des ménages surtout détenteurs d'un patrimoine immobilier et d'assurances-vie véritables créances sur un failli. Tous les experts indépendants le disent : ce n'est pas tenable, à la prochaine hausse - inévitable - des taux d’intérêts, le système explose. A ce sujet, le discours faussement naïf mais véritablement insultant d'un ministre de l'économie sur le soi-disant redressement des comptes publics ne fait qu'ajouter l'insulte à la douleur.

Le cancer sociétal ensuite : j'aurai pu l'appeler social mais cela aurait été réducteur. Il y a dans tout pays des contraintes et des crises sociales. Aux Etats-Unis par exemple, la réduction de la classe moyenne et l'augmentation des inégalités constitue certainement une crise sociale mais qui n'a rien de sociétale. Sans être un spécialiste de ce pays, on sent bien que cet excès et cette crise peut certainement être corrigée un jour sans qu'elle ne remette en cause la pérennité du pays. En France, les choses me semblent très différentes. Il me semble que les forces centripètes ont largement pris le dessus sur les forces centrifuges. Cela a déjà été le cas dans notre passé récent, dans les années 30 où l’ennemi n'étant pas tant la montée du nazisme (allemand) et du communisme (soviétique) que l'autre, le voisin de palier ou l'habitant de l'autre quartier. C'était certainement dans cet état d'esprit qu'à résidé la cause profonde de notre effondrement de mai 40 qui amena 5 années de malheur dans le monde et 60 millions de morts dont nous ne somme certes qu'indirectement responsable.

Aujourd'hui, les forces centripètes sont à nouveau à l’œuvre : en favorisant d'abord le secteur public sur le secteur privé et en créant des inégalités sur la retraite notamment qui apparaîtront un jour insupportables à la majorité de nos concitoyens (pour autant que l'explosion du système par l'économique n'ait pas déjà eu lieu !). En laissant mourir nos paysans et nos ouvriers premières victimes d'une mondialisation acceptée sans en jouer la règle de la compétitivité. Sait-on qu'aujourd'hui les Pays-bas - petit pays - sont passés devant la France en terme d'exportation agricole et que la république Tchèque va bientôt dépasser la France en matière de production automobile (l'ancienne "Tchécoslovaquie" serait déjà bien devant nous !).

Je ne parle pas des manifestations contre la loi travail qui me semblent la routine d'une très faible extrême gauche "juvénile et boboisée". Reste un dernier point d'importance, l'acceptation passive de la montée de l'Islam dans notre pays et le refus de toute analyse et toute réflexion contradictoire au motif de "pas d'amalagme". A ce sujet je ne peux que conseiller le livre de Zineb El Rhazoui, rescapée emblématique des attentats de Charlie Hebdo : "13 - Zineb raconte l'enfer du 13 novembre " aux éditions Ring. En toute petite confirmation : j'ai vu la semaine dernière une femme voilée du niqab entrer à la BNF comme si de rien n'était

Pour terminer, car mieux qu'un long discours, je cite l'exergue de la préface du livre de Zineb : " Combattez ceux qui ne croient ni en Allah, ni au jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de Vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation de leurs propres mains, en état d'humiliation. 
Verset 29, sourate de la Tawba - Le repentir.

Lequel des 2 cancers nous tuera le premier ?



vendredi 29 janvier 2016

La France décroche

La France décroche.....

C'est le seul grand pays d'Europe où le chômage s’aggrave alors que l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie ont créé de nombreux emplois.

La croissance y est nettement plus faible que la moyenne de l'OCDE

Les déficits publics en 2016 seront les plus élevés d'Europe.

Les régimes sociaux, d'indemnisation du chômage sont en hyper-déficit alors que ceux de l'Allemagne sont excédentaires.

Dans quelques années, la dette française exprimé en pib dépassera de 40% celle de l'Allemagne.

L'agriculture y est massivement en crise, la crise des taxis y est réglée avec une violence inégalée dans le monde,  un simple aéroport à Notre Dame des Landes met tout le pays en ébullition. Et nous sommes en guerre avec nous-même presque aussi violemment qu'avec Daesh et ses légions étrangères qui ne nous sont pas si inconnues.

Il ne faut pas se leurrer, le soi-disant retour de la croissance payée à coup de dettes, de transferts sociaux et d'appauvrissement des actifs n'est qu'une illusion.

Dans quelques années viendra l'heure de vérité et des choix face au mur de la dette et à l'impossibilité de continuer à financer nos déficits. Quel sera notre choix comme pays ? Reconnaître nos erreurs et travailler ensemble à les corriger ou s'enfoncer dans la démagogie de l'égalitarisme et de la chasse aux derniers riches, à l'image de Cuba ou du Venezuela.

Rien n'est écrit et il est difficile d'avoir des certitudes tant notre pays est traversé de forces contraires.

Une fois de plus les années 40 disent tout : la force brutale et démoniaque de l'Allemagne qu'on retrouve dans certains scandales planétaires, la tranquille résolution et le courage du peuple britannique, la veulerie, la division et l'abandon du peuple français. Comment ne pas s'étonner que le seul peuple des grands pays de l'OCDE qui s'accroche à ses vieilles lunes et qui refuse de voir la réalité en face soit le peuple français ? A Nadine Morano qui s'inquiète de ce que devient la France, je dis de ne pas s'inquiéter : malgré toutes les évolutions nombreuses du peuple français nous sommes bien les dignes héritiers de nos politiciens véreux des années 30, des soldats et des civils sans courage fuyant l'envahisseur allemand, et de la foule acclamant Pétain à Paris en 1944.

La collaboration à la démagogie a de beaux jours devant elle en France.




vendredi 1 janvier 2016

Mes voeux pour 2016

Souhaits ? Vœux ? Rêves ? Pronostic ?

Définition par l'exemple : Vœux : rester en bonne santé. Souhait : ne pas vieillir. Rêve : rajeunir. Pronostic : à long-terme, nous serons tous morts.

Comment ne pas se souhaiter en bonne santé, échappant au chômage comme aux terroristes, et encore vivants fin 2016 ? Seuls ceux qui jouent au Loto, l'impôt des pauvres, rêvent de faire fortune en plus. Les autres s'épargnent au moins ce stress (gagner le gros lot n'étant pas le moindre).

Mais revenons à la France. Cette France tour à tour enfant terrible (la révolution française et ses grandes idées lumineuses mais surtout génocidaires), enfant gâté (le front populaire et le désarmement devant Hitler) et enfant sauvé (les Américains en 1918 et 1945). Ceux qui lisent mon blog depuis un certain temps savent le peu d'estime dans lequel je tiens mon pays et mes compatriotes. Ne remontons pas aux calendes grecques, mais quand même : Louis XIV qui attaque un petit pays allié (les Pays-Bas) juste pour se donner des frissons, Napoléon 1er qui mettra l'Europe à feu et à sang pour finir par faire perdre à la France ses conquêtes révolutionnaires dans le désastre des cents jours, Napoléon III qui attaquera la Prusse sans préparation et perdra l'Alsace-Lorraine, les deux guerres mondiales aussi mal préparées par nos états-majors, le front populaire qui désarme la France face au nazisme, alors certes grâce aux Américains (l'épopée transatlantique de Louis XVI se révélant finalement le meilleur investissement fait par un roi et plus en France qui devrait lui valoir notre reconnaissance éternelle) et à quelques hommes politiques comme le général de Gaulle, la France a pu miraculeusement faire partie des vainqueurs d'après-guerre et se redresser.

Se redresser ? oui mais Mitterand est passé par là, puis Rocard et Jospin. Attention, non pas que j'encense nos hommes politiques de droite, mais la retraite à 60 ans, le RSA et les 35 heures sont sans doute parmi les plus forts poisons de l'économie française. Rajoutons les inventions récentes telles le compte pénibilité et la suppression du tiers-payant, sans parler des hausses d'impôts et de charges sociales généralisées que le CICE a de plus en plus de mal à cacher. Quel pays a le plus porté l'illusion et la démagogie que la France durant ces dernières décennies ? Et avec quelle impudeur et culot de ses politiciens ?

Alors 2016 ? Logiquement, le chômage devrait continuer à augmenter. L'économie française n'a aucune raison de se redresser. Les entreprises française restent étouffées dans le même carcan de textes et de contraintes folles pour beaucoup héritées du rêve communisme de la libération.

Comment peut-on rêver peser sur la destinée du monde dans ce cas ? C'est bien sûr une folie. J'ai déjà eu l'occasion de dire combien le gouvernement avait tout faux dans son combat contre l'islamisme et la militarisation à outrance qu'il nous impose, je n'y reviens pas. Hollande pense que le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité. Je pense que l'instabilité économique qui résultera du non-respect des règles du jeu européen emportera tout sur son passage en France, sécurité comprise.

Alors quoi d'incertain pour 2016 ? La dette de la France attaquée ? Personne ne pense plus cela possible, c'est peut-être le moment où il faut le craindre. Les primaires à droite qui définiront sans doute le nom du prochain président de la république ? Car s'il y a bien une leçon de nos élections "royales" c'est qu'elles ne donnent aucune chance aux second-couteaux ou aux hommes en dehors des partis, mais privilégient toujours les vieux-croutons dans un choix très limité (depuis 40 ans : Giscard : vainqueur et finaliste, Mitterrand : finaliste et vainqueur 2 fois, Chirac : finaliste puis vainqueur 2 fois, Sarkozy : vainqueur puis finaliste et enfin Hollande : dernier vainqueur. En ai-je oublié ? je ne crois pas. Bien sûr je ne parle pas de tous ceux "qui y ont cru" ou "ont essayé" .....Chaban, Baladur, Barre, Rocard, Jospin, Royal, Bayrou ....)

Alors je peux me tromper, mais je pense qu'en début 2017 (dans juste un an !), Hollande incarnera tellement l'échec et l'impuissance de sa politique (économique et sécuritaire) que non seulement il ne pourra même pas se représenter, mais que cela accélérera l'éclatement de la gauche et du PS  - la fameuse candidature unique pour être au second tour devenant inutile car insuffisante, elle libérera les micros-candidatures ayant pour but de se poser en opposition future.

A droite, je ne vois pas Juppé résister à Sarkozy. Je me souviens que Juppé fut le Premier Ministre d'un Chirac tout juste élu et qui recula devant des grèves et n'arriva même pas à éviter une dissolution aussi inutile que désastreuse qui amena la démagogie des 35 heures. Donc je pense que Juppé sera battu aux primaires.
Reste le combat final de 2 personnalités "haïes" par la moitié des français : Marine Le Pen contre Nicolas Sarkozy. Passionnant ! Avant ou après l'attaque sur la dette française qui condamnera notre système économique fondé sur le non-travail et la toute-impuissance (sic) de l’État. That is the question ! 

Bonne santé pour 2016 ! C'est tout ce que je peux souhaiter raisonnablement à mes lecteurs. Pour le reste - s'agissant de la France - tout vœux de succès me semble relever de l'illusion dangereuse ou du voeu pieux et donc parfaitement inutile.