vendredi 6 mai 2016

François Hollande est un mauvais homme sans doute

Bien sûr les lecteurs auront compris : je fais mienne la sentence de notre premier ministre (Donald Trump est un mauvais homme sans doute) et je l'applique à notre Président !

Passons sur le danger qu'il y a pour un homme politique de prendre parti dans une élection qui se déroule dans un pays étranger. Bien sûr, courageusement Manuel Valls fait le pari que Trump perdra les élections et que son avis lui vaudra une reconnaissance de son adversaire. Mais s'il gagnait ? Passons également sur le coté révélateur du terme "mauvais" qui s'oppose à "bon". Il aurait pu dire - sans forcément se tromper totalement - qu'il était populiste et manquait parfois d'élégance. Non, il est mauvais, tout simplement. On a compris dans l'idée d'un premier ministre socialiste qui sont les bons et les mauvais en France, pas besoin de faire un dessin.

Alors, 4 ans après "bon homme" ou "mauvais homme" François Hollande ?

Bonhomme (faussement), certainement. Mais guère plus.

Très mauvais homme en fait celui qui a eu l'idée inouïe en arrivant au pouvoir d'augmenter les impôts dans un pays déjà champion du monde des impôts. Je note que cette perspective - annoncée et attendue dès début 2012 avec les premiers sondages donnant Sarkozy perdant et le fameux discours du Bourget (la Finance mon ennemi) - a cassé la croissance qui redémarrait en France depuis 2009 avec un point haut en 2011. Très mauvais homme également celui qui a eu l'idée non moins folle d'augmenter les dépenses sociales à tout va (retraite, allocations, emplois aidés, hausse des effectifs de la fonction publique, hausse des salaires, suppression de la journée de carence, RSA pour les jeunes annoncé, hausse du point d'indice des fonctionnaires annoncée ....).

Alors ? certes la chance a joué en faveur de notre mauvais homme (il a la "baraka", c'est la crainte de ceux qui cauchemardent de sa réélection) : des taux d'intérêts très bas liés à la politique des banques centrales sur lesquelles nous n'avons aucune prise et des rentrées d'argent exceptionnelles liées aux régularisation de fraudes fiscales dues à l'action contre les paradis fiscaux et à des fuites sur les bénéficiaires de comptes bancaires ont permis de sauver la mise, pour un effet très temporaire. Mais, lorsque l'hiver sera venu (fin des taux d'intérêt bas et des régularisations), que dira la fourmi allemande à la cigale hollandaise (pas des Pays-bas vous aviez compris) "Vous chantiez ? J'en suis fort aise. Et bien, dansez maintenant".

François Hollande : Un mauvais homme sans doute, un homme imprévoyant certainement.