lundi 8 mars 2010

La Grèce, Tchécoslovaquie d'antan ?

En 1940, après avoir tout fait pour y échapper, dont sacrifier ses alliés, la France déclara une guerre qu'elle ne voulait pas faire et finit par accepter de la faire comme son ennemi le souhaitait. On connaît la suite. En feuilletant le livre de Max Gallo : "1940 : de l'abîme à l'espérance", qui vient de sortir aux éditions XO, je tombe par hasard sur une phrase prémonitoire du Général de Gaulle disant avant le début de l'offensive allemande : "cette bataille, nous l'avons déjà perdue".

Nous savons tous que certaines batailles se perdent avant d'être livrées. Je crains que la Grèce et autres Portugal et consorts ne jouent le rôle de la Tchécoslovaquie en 1938, sacrifiés pour nous faire gagner un peu de temps !

François Fillon qui a dit il y a quelques années qu'il était à la tête d'un pays en faillite a du se dédire, non parce qu'il avait dit une contre-vérité mais parce que le pays n'était soi-disant pas prêt à entendre la vérité.

Comme le rappelle si bien Marc de Scitivaux ("Les cahiers verts de l'économie"), et il n'est pas le seul : le déficit public devrait être affiché par rapport aux recettes publiques et non par rapport au PIB qui n'appartient pas - dieu merci - en totalité à l'Etat. Les déficits avoisineraient alors des chiffres de 40% faisant ressortir l'énormité de l'impasse budgétaire.

Au moins cette fois-ci, Sarkozy n'a pas eu à serrer la main du diable ! Les marchés financiers sont plus discrets. Nous ne doutons cependant pas de leur cruauté.