vendredi 20 mai 2011

L'affaire DSK

Presque une semaine que le coup de tonnerre de l'arrestation de DSK a éclaté.

Au plan politique, on voit mal comment sa carrière pourrait ne pas être terminée, cependant je ne suis pas certain qu'il aurait été élu président : les favoris du début ont souvent perdu et sa candidature présentait un certain nombre de failles. Nous ne saurons pas bien sûr ce qui serait advenu et il sera difficile d'extrapoler une réponse à cette question du prochain résultat de l'élection présidentielle.

Au plan judiciaire et de l'enquête de police, on est en pleine série télévisée dont TF1 et M6 nous inondent à longueur de soirée. Je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout d'un seul épisode et là aussi après une semaine c'est franchement la nausée. Une différence sans doute avec la télé, on n'est pas sûr à la fin de connaître la vérité.

Au plan des relations extérieures, c'est un désastre. Les Etats-Unis qui ne manquent jamais une occasion de donner des leçons au monde ont déjà commencé à nous clouer au pilori avec des généralisations du type de mon épouse (et d'un certain nombre de femmes ?) lorsqu'elle entend parler d'une affaire de viol qui consiste à faire des hommes des violeurs et des pervers sexuels en puissance. Ouf, avec Christine Lagarde au FMI au moins on ne risque rien. Ajoutons à cela un procès indigne à la presse française d'avoir couvert on ne sait quels événements, relayés par des souffleurs de braise du type du député Bernard Debré qui savait comme tout le monde ce qui se passait au Sofitel New-York (sic !) depuis des années avec DSK. Les "journalistes" américains nous ressortent le droit de cuissage ....

Alors ? Réponse dans 6 mois à 1 an sur l'avenir judiciaire de DSK et espérons que d'ici là la presse américaine sera passé à autre chose.