dimanche 22 janvier 2012

Et maintenant ?

Le communiqué de S&P annonçant la dégradation de la note de la France (4 pages en format PDF disponible sur leur site) est d'une grande qualité. Il explique parfaitement les raisons de cette décision, et seuls des esprits hors de la réalité peuvent le contester.

Vu le niveau d'inconscience de nos concitoyens et de nos hommes politiques, il n'y a aucune chance que le mouvement de dégradation s'arrête là. Sur les blogs, la comparaison entre la République Française et le Costa Concordia fait des ravages : un navire en apparence très sûr mais piloté par un capitaine fantasque et imbu de lui-même, et qui chavire en quelques minutes. Quand on y pense, d'ailleurs le chavirage est beaucoup plus représentatif de la situation du pays : on passe en quelques secondes d'une situation qui semblait laisser encore du temps pour réagir à une situation incontrôlable. Cela pourrait arriver plus vite que prévu, il suffirait d'une ou deux adjudications de dette ratée (pour l'instant, les banques reviennent au guichet, alléchées par la perspectives des gains faciles avec les prêts quasi-gratuits de la BCE, mais cela risque de ne pas durer).

La France se meurt d'une dépense publique excessive : nombre de fonctionnaires, coût de fonctionnement, mairies, conseils généraux, régions, assemblée nationale et sénat ne sont plus qu'autant de bonnes raisons de se servir et de se mettre à l'abri. Statuts dérogatoires, garantie de l'emploi, retraites payées sur l'emprunt, régimes de sécurité sociale et de chômage en extra-déficits ... Tout cela a conduit depuis 30 ans à une explosion de la dette publique.

La solution des socialistes est simple, taxer le riche jusqu'au dernier. Sauf que les très riches sont déjà partis et qu'à ce train là on arrivera bien un jour à le trouver le dernier. Ce n'est pas sérieux. Heureusement, il y a la force du verbe. Parler ne coûte pas vraiment, et on verra cet après midi ce que François Hollande a à proposer à la France.

Finalement, je n'ai pas bu le champagne car je doute de notre capacité de réaction, et j'ai peur que le fonds de la piscine atteint, nous y restions. Les américains nous ont sauvé 2 fois du désastre, qui nous sauvera cette fois-ci ? Personne, je le crains.