mardi 4 septembre 2012

De retour de congés

avec une forte laryngite : plus facile d'écrire que de parler.

Un passage en Suisse et en Allemagne nous a confirmé une fois de plus que ces 2 pays fonctionnent bien mieux que la France (même s'ils n'échappent pas à la crise) : sécurité, efficacité, propreté, services publics, ambiance générale, qualité des politiques, des émissions de télévisions ... tout y est de meilleure qualité. Mais ce n'est pas vraiment une nouvelle : y-a-t-il encore quelqu'un qui en doute ?

On retrouve notre gouvernement comme on l'a laissé : lâche et pitoyable. Il nous promet la croissance en prenant des décisions qui vont à contre-courant du bon sens et de ce qu'impose la situation de la dette. Faut-il souhaiter que ce soient les marchés financiers (nos prêteurs) qui sifflent la fin de la récréation ?

Mario Draghi a été le rayon de soleil des marchés financiers avant le vrai retour du beau temps. 2 questions cependant : l'explosion du bilan de la BCE (en valeur absolue et en pourcentage du pib) depuis 2 ans, de presque zéro à 4000 milliards d'€ peut-il se poursuivre longtemps ? Quelle est la légalité de ses derniers projets de rachat de dette souveraine et l'Allemagne va-t-elle laisser faire ?

Article intéressant dans "Finyear" sur la Suisse (8 millions d'habitants) dont les réserves de change - exclusivement en € - pourraient un jour dépasser en valeur absolue celles de la Chine. Est-ce raisonnable de vouloir à tout prix maintenir une parité fixe avec l'€ ?

Une sensation en ce début de rentrée que les choses ne tournent pas rond et que ce calme est trompeur ...

PS : info de dernière minute : le président de la fédération de l'industrie allemande (BDI) critique sévèrement  la politique économique française et notamment son interventionnisme inefficace. Cf mon post sur Albert Speer et son rôle dans la libéralisation de l'industrie allemande (tout nazi invétéré qu'il ait pu être). S'il a pu le faire dans des conditions si difficiles, on doit pouvoir y arriver aussi.