mercredi 25 décembre 2013

Mes voeux aux Français

En cette nuit de Noël, j'ai rêvé de me trouver à la tête de l’État et d'adresser mes vœux aux Français.

"Mes chers compatriotes, d'abord je vous souhaite à tous et à vos proches et à ceux qui vous sont chers une excellente année 2014 et une bonne santé.

2013 n'a pas été une bonne année : croissance quasi-nulle, forte hausse des impôts et malgré cela perte de recettes fiscales par rapport aux prévisions, accélération de la destruction d'emplois marchands et déficit public moins réduit que prévu.

Le mouvement des bonnets rouges en Bretagne et le refus de l'éco-taxe presque partout en France nous ont obligé à reporter la création de ce nouvel impôt, et le "ras-le bol fiscal" décelé dès la rentrée par notre ministre des finances nous ont amené à un incessant aller-retour sur l'impôt qui aujourd'hui paralyse nos chefs d'entreprises et empêche la reprise de l'investissement.

2014 sera l'année de la poursuite de la reprise mondiale selon les experts économiques mais nous ne devrions pas en profiter, ou si peu avec une croissance estimée à moins de 1 pourcent qui ne permettra pas d'améliorer la situation de la maison "France".

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement disait Boileau, aussi vais-je être bref ! Il est clair aujourd'hui que le poids de l’impôt en France étouffe l'économie réelle. Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Il faut rendre aux Français une plus grosse part des fruits de leur travail.

J'ai donc décidé une baisse généralisée des impôts qui sera pour moitié égale pour tous ceux qui payent des impôts et pour moitié proportionnelle aux impôts payés (nos amis anglo-saxon utilisent le terme de "flat"). La baisse devra atteindre 5% dès 2014. La TVA ne sera pas concernée car il nous faut avant tout favoriser la production nationale. A cet effet, les charges sociales part employés (mais en fait toutes les charges sociales sont payées par les employés) baisseront également de 5% afin de redonner du pouvoir d'achat aux salariés notamment les plus modestes.

Pour financer ce contre-choc fiscal, je demande à nos ministres une vrai réduction des dépenses (et non pas une réduction de la hausse). Afin d'initier le mouvement, les salaires des haut fonctionnaires et représentants de l’État seront baissés de 10%, ce qui est un effort acceptable et juste s'agissant d'un pays qui n'a pas bien été géré. Je demande également aux administrations locales (Régions, Départements et Communes) de mettre en place ce plan de rigueur et d'équité. Enfin, j'interdis qu'aucune prime ou bonus ne soit payé à un fonctionnaire tant que le chômage n'est pas revenu dans la moyenne européenne.

Les allocations familiales et autres prestations seront plafonnées à l'équivalent d'un demi-Smic par adulte, quelque soit le nombre d'enfants à charge en contrepartie de quoi une exonération de charges sociales pour 5 ans sera proposé aux employeurs pour les personnes souhaitant  reprendre une activité salariée. Il est impossible de mieux vivre d'allocations que de son travail.

Enfin, j'ai décidé de remonter les fameux seuils sociaux qui aujourd'hui empêchent les PME de croître, et je pérénise l'apprentissage qui ne sera pas inclu dans les effectifs et qui sera sanctuarisé (pas de réduction de la prise en charge de l'Etat dans les prochaines années).

Je me rendrais à Bruxelles dans les prochains jours pour expliquer mon plan dont je suis conscient qu'il risque la première année d'entraîner une hausse des déficits, le temps qu'il produise ses effets, mais je suis certain que les gages données par la réduction réelle des dépenses de l'Etat et des administrations locales permettront d'obtenir un délai supplémentaire pour revenir à l'objectif des 3% de déficit que de toute façon ne pourrions atteindre en poursuivant la politique de hausse d'impôts.

Voilà ce que je voulais partager avec vous mes chers compatriotes à la veille de la nouvelle année."