mercredi 10 février 2010

Un grand merci à nos amis grecs !

Un grand merci à nos amis grecs !

Ils viennent de réussir en 15 jours quelque chose d'indispensable mais qu'on n'avait pas réussi à faire depuis 4 ans, à savoir initier un net mouvement de baisse de l'euro (je mets de coté la hausse du dollar liée à la crise de septembre 2008). On peut être également certain quand on voit l'ineptie du programme de réduction des dépenses publiques grecs que la baisse n'en est qu'à son début, si les marchés attendent des résultats pour changer d'avis ...

Vraiment, je ne veux pas insulter nos amis grecs mais il semble évident que l'euro s'apparente pour eux à la pierre attachée au prisonnier jeté dans le lac. Arriveront-ils à s'en dépêtrer avant la noyade ? Je le leur souhaite, mais je n'en suis pas certain.

Revenons à l'euro. J'ai toujours pensé qu'il n'y avait aucune raison qu'un euro vaille plus qu'un dollar. Bien sûr, le combat euro dollar s'apparente à la lutte de l'aveugle et du paralytique : l'issue est incertaine. Le dollar a mille raison de plonger et de nous laisser avec le problème d'un euro sur-évalué.

Devant admettre que sur les évolutions des taux de change, bien malin celui qui peut prédire l'avenir, je souhaite développer rapidement non pas mes certitudes sur la baisse de l'euro mais pourquoi je pense que ce serait une bonne chose si elle pouvait se poursuivre.

2 raisons à cela : d'une part, la baisse matérialise l'appauvrissement relatif de la zone euro dans un monde qui progresse. Bien sûr, je préférerai le contraire mais je pense malgré tout qu'il est sain qu'une monnaie reflète fidèlement l'évolution de l'économie. D'autre part, un euro qui baisse signifie plus d'inflation et pénalise ceux qui ne peuvent ajuster leurs revenus au détriment des entreprises et des salariés des entreprises privées qui ont besoin aujourd'hui de ce coup de pouce lié à la chute de l'euro.

Donc, merci aux grecs, en attendant que les autres membres du club des "PIGS" fassent parler d'eux, tout en sachant que nous sommes en France encore moins vertueux qu'eux, mais la vertu n'est heureusement pas le baromètre des marchés financiers ...