samedi 19 juin 2010

La faillite de l'équipe de France

Ça y est : on est éliminé !

Tout d'abord, rappelons nous qu'on a toujours eu du mal à se qualifier pour les phases finales, et qu'en moyenne on y faillit une fois sur deux. Donc, en soi le résultat n'est pas aberrant. Au lendemain de la défaite de la France contre l'Italie en 2006, je ne partageais pas l'intérêt des médias et du public pour ce que Materazzi avait pu dire à Zidane (peut-être suis-je un peu trop réaliste mais je pensais que les joueurs s'insultent souvent et qu'ils s'agissait là d'une tentative de déstabilisation lambda). Je regrettais surtout qu'on ait pas joué nos chances jusqu'au bout comme si on n'avait pas conscience qu'une place en finale est en soi une chose extraordinaire : ainsi un vendeur de journal du kiosque de Saint-Philippe du Roule me disait :"on gagnera la prochaine fois" et moi de lui répondre : "il est plus probable qu'il n'y en aura pas d'autre occasion de notre vivant". Je me basais sur une statistique simple de notre performance depuis le début de la coupe du monde, malheureusement.

Donc 2006 fut plus l'exception que 2010 (1998 étant à part, nous étions chez nous. Les anglais voient de quoi je veux parler). Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est le contexte très particulier : rarement le grand public et la presse n'ont eu autant la prescience de cet échec annoncé. En management, c'est un cas d'école car on y trouve toutes les causes.

Un entraîneur discrédité, maintenu à son poste pour des raisons financières stupides (ne pas lui payer d'indemnités ?), qui n'a pas d'idées ou de messages à passer sur son sport et qui ne se fait pas respecter. La dernière polémique sur ce qu'aurait dit Anelka n'est que la suite logique d'une déliquescence générale dans l'équipe.

Malheureusement, et si l'équipe de France était représentative de son pays ? Et si nous ne valions pas mieux comme pays que cette équipe ? Pas très politiquement correct, d'accord. Vous voulez quelques exemples : au choix, l'esprit de lucre de ceux qui nous gouvernent (je pense à l'affaire Boutin et à ce qu'elle a révélé chez nos dirigeants), leur faiblesse et leur incapacité à gouverner (comparons les plans de rigueurs de l'Allemagne et de la France) et la démagogie de nos syndicats et des partis de gauche (faire payer les retraites par les riches !).

Vraiment, on espérait malgré tout un miracle pour l'équipe de France, il n'est pas arrivé. On espère aussi que la dégradation de la note de la dette française arrivera le plus tard possible mais nous serons surpris quand ça arrivera !

Vive l'équipe d'Algérie ! Ils en veulent au moins.