lundi 25 avril 2011

BERLIN

Après avoir découvert l'an dernier le Japon lors d'un voyage rapide, j'avais prévu d'y retourner plus longuement avec mon épouse cette année. Nous avons finalement décidé - après maintes hésitations - de reporter notre voyage à des jours meilleurs et nous sommes repliés sur Berlin.

Berlin : ville où j'ai connu mon épouse. Ville où son père, jeune aspirant-officier bulgare - allié de l'Allemagne - a failli y laisser sa vie pendant la dernière guerre, échappant aux russes de justesse avant leur entrée à Berlin.

Berlin est toujours en travaux, 20 ans après la chute du mur mais on en perçoit aujourd'hui toutes les possibilités : ville d'art et d'histoire avec des perspectives somptueuses et immenses (Berlin est 8 fois plus étendue que Paris).
Une densité de population faible et des conditions de vie bien meilleures. Un réseau de transport : train, métro et bus impeccable, propre. Une sécurité et une propreté générale quasi-parfaite. Des espaces verts et de campagne au cœur de la ville (comme si la Seine de Giverny se trouvait en plein centre ville !).

Berlin est une ville a découvrir ou redécouvrir. Au plan historique, musés et expositions sur les guerres, l'histoire du nazisme, de l'holocauste et du communisme (Staline, la DDR, le mur de Berlin). Les mémorials se succèdent dans un équilibre vrai et dépassionné mais empreint d'un vrai sens de responsabilité de la part des allemands.

Un mélange de reconstruction et de modernisme; Berlin a des cotés de Washington avec ses immenses esplanades couvertes de bâtiments majestueux.

Pour en faire la capitale européenne, reste à la doter d'un aéroport moderne. Parmi les handicaps, le niveau des finances de la ville (mais Berlin a toujours été aidé par le gouvernement fédéral) et un niveau de vie moindre (taux de chômage élevé, stigmate du communisme)

La visite de la Stasi, qui employa jusqu'à 100 000 personnes et 400 000 informateurs est un moment fort du voyage. Les allemands ont réussi à sauver in-extrémis les archives et y ont désormais accès pour se remémorer la phrase de Churchill : "La démocratie est le pire des régimes politiques, si on fait abstraction de tous les autres".