mardi 6 novembre 2012

De retour d'Allemagne

Quelques jours pour le week-end de la Toussaint en Allemagne : Aix La Chapelle, Dusseldorf et Cologne.

L’Allemagne est un pays qui fonctionne bien : y conduire est agréable et moins coûteux qu'en France : Essence moins chère, autoroutes gratuites (et donc sans les bouchons des péages), vitesse libre (quand c'est possible, et limitée en fonction du danger), conducteurs (trices) respectueux des autres et attentifs en raison des bolides assez fréquents. Les restaurants sont beaucoup moins chers qu'à Paris et les selfs-services des grands magasins (type Galeria Kaufhof) sont excellents. Le sentiment de sécurité dans les villes y est bien supérieur à celui qu'on peut éprouver en France. Le commerce, quoi qu'on en dise (la consommation serait le dernier atout de la France ?) semble très bien se porter. C'est vrai, cette région n'est sans doute pas la moins riche d'Allemagne mais quand même.

Le succès de l'Allemagne, avec un chômage au plus bas depuis la réunification, est indéniable et incontesté. Les ingrédients sont connus : forte productivité du travail par un contrôle des dépenses publiques permettant des taux de charges sociales contenus, baisse du salaire minimum permettant l'essor du travail non qualifié, flexibilité du travail par des accords intra-entreprises (cf accord chez BMW permettant de faire face à une baisse de la demande), des entreprises rentables et bénéficiant de l'image du "made in Germany" et de forts niveaux d' investissements. La moindre intervention de l’État et de l'administration dans la vie des entreprises est certainement l'atout majeur de l'Allemagne (les allemands il est vrai ont payé le prix fort et savent de quoi il en retourne ...)

Les allemands ne sont pas tendres avec les errements du gouvernement français et Schroder en particulier (dont une socialiste a rappelé que même s'il avait peut être sauvé l'Allemagne, il avait quand même fait perdre son parti, exprimant tout haut son ordre des priorités ...)

La supplique de Schroder pour que la France échappe au destin de la Grèce : Fin immédiate des 35 heures, baisse immédiate des dépenses publiques et des charges sociales ... On en est très loin avec le plan lointain et compliqué annoncé hier. On nage en pleine politique politicienne .... Louis Gallois et Laurence Parisot sont heureux et je le suis pour eux, mais pas plus.

Rendez-vous dans 6 mois : le juge de paix sera le niveau des taux d’intérêt sur la dette française. Mon pronostic reste inchangé : la France ne peut pas s'en sortir avec cette politique et nous n'arriverons pas sain et sauf à l'échéance 2014 (de la baisse des charges). Il faut que je me remette à l'allemand !