mardi 1 octobre 2013

Le match France-Angleterre

Dans sa chronique quotidienne sur BFM Business, Marc Fiorentino note que la France et l'Angleterre prennent des chemins de traverse et mènent des politiques économiques à l'opposé.

L'un, l'Angleterre mise sur l'austérité, la responsabilité et l'efficacité économique. L'autre la France sur la relance, les transferts sociaux et l'irresponsabilité.

Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec sa conclusion, à savoir qu'il est trop tôt pour savoir qui de la France ou de l'Angleterre va gagner.

Selon le gouverneur de la banque de France lui-même, la City anglaise a déjà gagné la bataille financière. L'Angleterre a gagné la bataille sur l'insécurité avec une répression hyper-efficace des émeutes d'avant les jeux olympiques qui a démontré, à l'inverse de la France, l'efficacité du système judiciaire anglais.

L'Angleterre a gagné la bataille industrielle avec une production automobile qui dépasse la production française alors qu'on disait le secteur mort il y a quelques années.

Au jour où le gouvernement français annonce un "RSA jeune" destiné aux jeunes "malades" (ce sont ses termes) selon des critère d'attribution subjectifs (et donc ouvert à toute suspicion), le gouvernement anglais annonce que tout bénéficiaire d'une allocation devra rendre à la collectivité sous forme d'un travail d'intérêt collectif.

Donc, comme en 1940, un pays prend le chemin de l'honneur et du succès, l'autre du déshonneur et de l'échec. Contrairement à 1940, l’Angleterre n'a pas besoin de son Churchill, aurons nous notre de Gaulle ?