mercredi 7 avril 2010

Re-merci aux Grecs !

En Février, je remerciais nos amis grecs pour la baisse de l'euro. Certains experts pensent qu'elle ne durera pas, mais c'est déjà ça de pris.

Le deuxième merci (je n'irai pas jusqu'aux mille si connus)c'est pour nous rappeler des vérités oubliées : pour emprunter, il faut un prêteur. On sent bien que les choses pourraient tourner au vinaigre pour la Grèce dès le mois de Mai. Les autorités grecques se rendent bien compte que le poids de la dette et la hausse des taux (un doublement pour eux en 1 an) est insupportable. Oui, mais voilà : il n' y a pas 36 solutions mais DEUX : accepter les fourches caudines du FMI (ce que beaucoup de pays ont fait depuis 20 ans mais quand on est habitué à truander ses statistiques en permanence, le chemin à faire doit sembler beaucoup plus long) ou tenter la voie de la dévaluation / et - ou du défaut. La première est douloureuse mais les résultats certains, la seconde peut sembler plus douce au début pour la population mais l'étau se resserrera années après années.

Une fois le sort de la Grèce scellé (avant la fin du semestre), les marchés se tourneront vers la victime suivante qui pourrait être le Portugal.

En 1939, nous avions tranquillement attendu que tous les petits pays soient avalés par l'ogre allemand avant de nous réveiller virtuellement morts (notre existence ne tenant qu'à la volonté de notre vainqueur). Ferons nous la même chose en ce début de 21ème siècle, à attendre d'être - ce qui arrivera fatalement un jour - le premier de la liste.

Donc, je corrige le titre de ma chronique : un grand merci - à nouveau - à nos amis Grecs. Mais je ne suis pas certain que nous saurons tirer tous les enseignements de leur sacrifice - inévitable.