vendredi 4 mars 2011

Fiscalité et démagogie

Le premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud - personnalité socialiste incontestée, nommé par le Président de la République, lui a remis un rapport comparant les fiscalités française et allemande.

La lecture des 4 graphes publiés par le Monde de ce soir est instructive : le taux de prélèvements obligatoires est supérieur en France à ce qu'il est en Allemagne, elle même au dessus de la moyenne européenne. La France taxe plus le travail et le capital que l'Allemagne et moins la consommation.

Si on veut faire converger les fiscalités allemandes et françaises, il faut donc que la France fasse un bout du chemin et baisse son taux de prélèvement en réduisant ses dépenses, augmente sa TVA et baisse ses impôts sur le travail et le capital.

Je suis certain, et je l'ai déjà exprimé sur ce blog, que RIEN de tout cela ne sera fait. Nos hommes politiques - soutenus en cela par une large partie de nos concitoyens attendent simplement le miracle en espérant faire l'économie de mesures courageuses et douloureuses.

Le dernier homme politique en France qui a su tenir ce discours fut Raymond Barre qui trouva - après la défaite électorale prévisible - refuge en cette belle ville de Lyon.

J'attends donc que l'on boivent le calice jusqu'à la lie : la perte de notre trop fameux et illusoire 3ème A qui fait qu'au royaume des aveugles nous sommes - pour un temps encore très court - les rois.

La mascarade du gouvernement sur l'ISF est d'autant plus pitoyable qu'elle nous écarte une fois de plus des vrais sujets, mais il est vrai que nos hommes politiques ont une certaine habitude en matière de diversion.


Libye : les pays occidentaux sont apparemment bien embarrassés, et la Chine commence à montrer de sérieux signes d'énervement. Dans ces conditions, un accord à l'ONU sur une intervention militaire - où à tout le moins un embargo sur l'espace aérien - semble improbable. Où l'on voit la différence entre des despotes vieillissants et coupés de leur base et un vrai dictateur. Finalement Saddam Hussein aura été l'exception qui confirme la règle : Cuba, Corée du Nord, Birmanie : le trio de tête des dictatures les plus féroces au monde a encore de beaux jours devant lui.

Quand à la Chine, un pays où un twitter de trop vous envoie en camp de rééducation à l'autre bout du pays sans même un procès, gloups ! Et c'est d'eux que dépend la libération de la Libye. On peut toujours rêver. Ouf, je suis en France (et n'ai pas l'intention de mettre les pieds en Chine de sitôt).