lundi 26 janvier 2015

Le crash grec

Hier huit aviateurs français sont morts et un nombre encore incertain de mécaniciens sont blessés suite au crash improbable mais bien réel d'un F16 grec au décollage, le jour de l'investiture du nouveau premier ministre d’extrême-gauche en Grèce. Terrible hasard.

Cela nous rappelle d'abord que même un pays en faillite peut encore avoir une armée. En fait, une armée puissante et moderne puisqu'une grosse partie de l'endettement de la Grèce provient de l'effort de rattrapage des dépenses militaires pour contrer le voisin turc. Un avion bien entretenu, un pilote bien entrainé c'est autre chose. L'aérodrome militaire est en Espagne et on imagine aisément que les standards sont assez loin des nôtres. 8 pilotes et 4 avions de chasse modernes. Sans doute une des plus grosse perte de l'armée de l'air depuis bien longtemps. On pense aux pilotes et aux familles, et on oubliera le coût matériel peut-être pas loin du milliard d'euro.

Le symbole est terrible : c'est un pilote grec qui porte aujourd'hui ce coup fatal, demain ce sera son premier ministre qui viendra réclamer des dizaine de milliards à la France. Entendons nous bien, accepter la Grèce dans l'Euro était une sottise partagée; les grecs ont truqué leurs statistiques pour y rentrer et se sont dopés à l'endettement facile comme nous le faisons nous-même actuellement. Aujourd'hui, la situation est sans espoir. La Grèce n'a aucune autre richesse que le tourisme, elle ne produit rien et a un système fiscal qui ne date même pas du moyen-age. Son seul espoir de redressement est en dehors de la zone euro. Il nous en coûtera 50 milliards mais de toute façon nous ne reverrons jamais cet argent.

Au départ, il me semble que c'était le projet du nouveau parti arrivé au pouvoir, aujourd'hui, ils veulent simplement gagner du temps et acheter de l'illusion en négociant avec Bruxelles. Politique et démagogie quand tu nous tiens.

Qui peut penser à la fin de l'Euro ? Et pourtant. Rappelons nous simplement qu'aucune union monétaire dans le monde n'a duré bien longtemps et regardons en face la situation